TINC, une action à dividende stable et défensive
La rédaction répond à la question d’un abonné : “TINC patauge toujours. Que faut-il en penser ?”
Il est vrai que le titre The INfrastructure Company (TINC) inspire peu. Il est même brièvement passé début mars sous les 11 euros, son prix d’émission lors de l’entrée en Bourse (IPO) de 2015. Il oscille depuis entre 11 et 14 euros. La dernière fois qu’il a atteint le haut de cette fourchette, c’était en 2022, à la veille de la série de relèvements de taux pratiqués par les banques centrales. Ces hausses ont rendu les obligations plus compétitives que les actions à dividendes, d’où la lente baisse du cours de TINC.
Depuis l’IPO, le groupe a versé 4,35 euros par action au total aux actionnaires, surtout sous la forme de réductions de capital exonérées de précompte mobilier (3,91 euros net par action). Il a payé cette année 0,84 euro brut par action, dont 0,61 euro par le biais d’une réduction de capital, soit 0,77 euro net. L’exercice fiscal a été allongé (du 1er juillet 2022 au 31 décembre 2023), pour coïncider avec l’année civile. Le dividende de 0,84 euro correspond à 0,56 euro sur une base annuelle, soit une hausse de 2 centimes (+3,7 %) par rapport à l’exercice précédent.
Le portefeuille englobe 28 participations, réparties entre infrastructures publiques, infrastructures énergétiques, infrastructures numériques et immobilier sélectif. TINC s’est engagée, ces 18 derniers mois, à investir 171,5 millions d’euros – un record – dans six participations existantes et quatre nouvelles. Elle a investi 117,4 millions au cours du dernier exercice, et atteint les 500 millions depuis l’IPO. La valeur de l’actif net du portefeuille s’élevait fin 2023 à 468,4 millions d’euros, en hausse de 52,9 millions par rapport au 30 juin 2022 (+12,7 %). Ce chiffre, qui tient compte de la cession des participations dans Bioversneller (produit : 20,1 millions d’euros) et d’une partie des participations dans Glasdraad (40 millions), correspond à 13,6 euros par action (+6,7 %).
La trésorerie s’élevait à 27,4 millions d’euros fin 2023. En plus du flux continu de revenus issu de ses participations, TINC peut compter, pour financer ses investissements, sur les 150 millions de crédits bancaires non utilisés et sur une possible émission d’obligations durables. L’entreprise a annoncé deux nouveaux investissements depuis janvier, et compte investir 500 millions au moins ces cinq prochaines années. Il lui faudra sans doute procéder à des levées de capitaux, mais pas dans l’immédiat.
Voilà une action à dividende stable et défensive à acheter (rating 1A).
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