Retour du dividende chez Greenyard

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La rédaction répond à la question d’un abonné: “Les actionnaires de Greenyard recevront à nouveau un dividende. Les problèmes financiers du groupe sont-ils résolus ?”

Les résultats préliminaires de Greenyard pour l’exercice 2022/23, clos le 31 mars, ont été dévoilés le 8 mai (les définitifs suivront le 14 juin); ils sont globalement conformes aux attentes. Le chiffre d’affaires (CA) a augmenté de 8% à périmètre constant, à 4,64 milliards d’euros (+7,3%, à 2,27 milliards d’euros, au premier semestre, et +7,2%, à 3,38 milliards d’euros, sur les neuf premiers mois de l’exercice). A 1,67 million d’euros, le cash-flow opérationnel récurrent (Rebitda) dépasse légèrement celui de l’exercice précédent (166,5 millions) et le consensus (162,5 millions). Au premier semestre, il était en baisse de 2,7% sur un an, à 80,4 millions d’euros. La marge de Rebitda est passée de 3,8 à 3,5% et s’établit à 3,6% sur l’exercice. Le bénéfice net a reculé, de 16,9 millions d’euros en 2021/22 à 10 millions d’euros, dont 7,1 millions générés au premier semestre.

Fait notable, la dette nette a encore diminué, de 303,6 millions d’euros au 31 mars 2022 à environ 280 millions, soit un taux d’endettement de 2,2 (2,4 précédemment et encore 7,2 fin mars 2019). Grâce à ce net désendettement, associé aux volumes et marges plus stables découlant du modèle commercial intégré avec les grands détaillants (74% du CA), Greenyard va, comme le prévoit son plan stratégique 2024/25, proposer en septembre prochain à l’assemblée générale d’approuver un dividende brut de 0,1 euro par action (soit un rendement brut de 1,5%). Il n’en a plus versé depuis 2018.

Greenyard a également émis des prévisions concrètes: pour l’exercice 2023/24, le CA est attendu à 4,9 milliards d’euros (+5,6%; consensus de 4,84 milliards d’euros) et le Rebitda, à 175-180 millions d’euros (+4,8% à +7,8%; consensus de 177 millions d’euros). Pour 2025/26, le CA atteindrait 5,4 milliards d’euros (consensus: 5,12 milliards) et le Rebitda, 200-210 millions d’euros (consensus: 200 millions d’euros) – la fourchette initialement prévue pour 2024/25, avant que le groupe ne revoie ses prévisions du fait du contexte économique difficile.

Le marché a apprécié le regain de confiance du groupe. En outre, l’endettement qui avait plombé Greenyard en 2019 est désormais maîtrisé. Les marges restent faibles, mais se sont stabilisées grâce au nouveau modèle mis en œuvre par le CEO Marc Zwaaneveld. Le titre est donc digne d’achat (rating 1B).

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