Prime de risque négative !
La prime de risque sur les actions (phares) américaines est actuellement négative ! Trends-Tendances Bourse visera cette année des rendements absolus, peu importe ce que font les marchés boursiers.
Nous craignons que les marchés boursiers ne soient au seuil d’une période difficile. Depuis le début de l’année, les cours des actions n’ont cessé d’augmenter et ceux des obligations, de céder du terrain, ce dernier point signifiant que les taux d’intérêt ont progressé. Si l’événement n’a rien d’exceptionnel, il n’est pas non plus fréquent. Que les cours des actions et des obligations aient grimpé en novembre-décembre n’a pas davantage posé de problèmes. Mais que les actions s’apprécient de 10 % et plus depuis des mois, cependant que les obligations actent des diminutions, à deux chiffres elles aussi, n’a rien de rassurant.
Qu’est-ce qui nous fait dire cela ? Les primes de risque pratiquées à Wall Street. La prime de risque est le surcroît de rendement que les investisseurs attendent d’un investissement en actions par rapport à un investissement en obligations (d’Etat, en particulier). Elle est le résultat de la soustraction du rendement sans risque du rendement escompté des actions. Or en raison de la forte progression et, dès lors, de l’appréciation des actions qui composent l’indice Standard & Poor’s 500, d’une part, et de la remontée des taux longs américains au tournant de l’année d’autre part, le rendement attendu des actions est inférieur au taux sans risque. La prime de risque sur les actions (phares) américaines est donc actuellement négative. Elle n’était en outre plus tombée si bas depuis 22 ans.
En quête de rendement absolu
Vingt-deux ans, cela nous ramène à l’éclatement de la bulle Internet. Aujourd’hui, c’est l’intelligence artificielle qui semble affoler les investisseurs au point de gommer plus que complètement la prime de risque. Mieux vaut par conséquent réduire ses positions : continuer à acquérir des actions revient à s’exposer exagérément, pour un rendement probablement dérisoire.
Le risque a bien sûr toujours existé mais ici, il est direct : trackers comme fonds d’actions cherchent à suivre l’évolution d’un sous-jacent, qui peut être un indice boursier. Les fonds gérés exclusivement activement ne sont pas légion ; quelques gestionnaires disposent bien d’une certaine liberté de mouvement qui leur permet de viser un rendement relatif, soit un résultat légèrement supérieur au marché, mais ils ne sont pas majoritaires.
Quoi qu’il en soit, qui se réjouira d’un rendement de -11 % quand le marché fait -13 % ? Nous décidons donc de nous mettre en quête de rendements absolus, c’est-à-dire positifs, peu importe ce que font les Bourses. Il faut pour cela s’affranchir de la composition des indices. C’est risqué, et c’est pourquoi la grande majorité des établissements financiers ne sont pas autorisés à le faire. Nous tentons notre chance.
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