NexGen, bien positionnée dans un marché haussier
La rédaction répond à la question d’un abonné: “Après le bond du cours, dois-je vendre une partie de mes actions NexGen Energy, ou toutes les conserver?”
Depuis son plancher à 3,5 dollars américains (USD) fin avril, NexGen Energy a gagné plus de 81%, devançant les deux autres valeurs axées sur l’uranium en portefeuille modèle, Cameco (+71% depuis fin avril) et Sprott Physical Uranium Trust (+66%).
Cette envolée s’explique bien sûr par l’évolution extrêmement positive du secteur: de 52 dollars la livre en avril, le prix au comptant de l’uranium a bondi à 81 dollars, son plus haut niveau depuis 2008. Or, l’U3O8 se fait rare sur le marché au comptant et est convoité par plusieurs fonds investissant uniquement dans l’uranium physique. Le prix de l’U3O8 devrait donc progresser, même si des baisses ponctuelles ne sont pas à exclure.
En outre, NexGen Energy a, en octobre, franchi une étape cruciale dans le développement du mégaprojet Rook I: pour la première fois en plus de 20 ans, la province canadienne de Saskatchewan a donné le feu vert pour la construction d’une nouvelle mine d’uranium. Les autorités fédérales doivent encore se prononcer, mais les accords de coopération conclus avec les quatre tribus indigènes jouent en la faveur de NexGen.
Début 2023, NexGen a indiqué que le financement de Rook I suscitait un vif intérêt: plus d’un milliard CAD pourrait ainsi être assuré. L’étude de faisabilité définitive, de février 2021, indique que la construction pourrait coûter 1,3 milliard de dollars canadiens (CAD) et durer 3,5 ans. Sur sa durée de vie (10,7 ans), la mine produira en moyenne 21,7 millions de livres d’U3O8 chaque année, à 7,58 CAD la livre seulement.
Grâce, notamment, à l’émission, pour 110 millions USD, d’obligations convertibles à 5 ans, à un taux de 9% et un prix de conversion de 6,76 USD, NexGen disposait au 30 septembre d’une trésorerie confortable de 370,4 millions CAD. La société n’a pas encore conclu d’accords de vente et pourra donc pleinement profiter d’une nouvelle hausse du métal.
Les détenteurs d’une position importante peuvent bien entendu en vendre une partie, mais fondamentalement, l’action reste digne d’achat (rating 1C): la phase haussière de l’uranium devrait encore durer plusieurs années. Si le cours augmente encore, nous envisagerons la vente des 300 actions achetées à 3,59 dollars en avril. A terme, nous tablons sur le rachat de NexGen par un grand acteur minier.
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