Marchés financiers : petit point à mi-parcours sur nos 10 pronostics pour 2024
Nous avions émis, en décembre, 10 prévisions sur ce que seraient les marchés financiers en 2024. Un point à mi-course.
1. Les économies occidentales n’ont pas encore atteint leur étiage : elles résistent bien et pourraient atterrir en douceur. A moins que les risques géopolitiques ne viennent compliquer les choses.
2. Les taux vont reculer : la Banque centrale européenne a déjà revu les siens, mais les tensions sur le marché du travail et l’inflation élevée n’incitent pas la Federal Reserve à suivre le mouvement. Ce n’est toutefois sans doute que partie remise et nous pensons pouvoir assister à un nouveau recul au moins cette année.
3. Le dollar va continuer à baisser : l’importance du différentiel de taux avec les autres devises n’a pas permis au billet vert de s’affaiblir davantage. Nous ne craignons certes pas un effondrement (à moins que l’élection présidentielle américaine ne déraille) mais de nombreux pays, comme la Chine, réduisent leurs positions en dollars, ce qui aura bien sûr des conséquences.
4. L’année sera bonne pour les obligations : ce n’est pas encore vrai, même si la situation s’améliore depuis peu. L’inflation, la vigueur des économies et les tensions sur le marché du travail ont poussé les taux longs vers le haut et non vers le bas. Nous pensons néanmoins que le recul est entamé aux Etats-Unis et que, comme en 2023, il pourrait n’être sensible qu’à partir du 4e trimestre.
5. Les Bourses atteindront les niveaux les plus élevés de la décennie : comme l’exercice 2023, le 1er semestre a été marqué par une belle progression des marchés boursiers. Wall Street grimpe depuis 2009, mais nous craignons toujours un 2e semestre complètement différent.
6. Les actions sensibles aux taux devraient tirer leur épingle du jeu : il faudrait pour cela que les taux longs diminuent. Mais nous n’en sommes encore qu’à mi-parcours.
7. Les actions de croissance vont perdre de leur superbe : cela fait 15 ans qu’elles surclassent les actions de valeur. Reste qu’à mesure que l’année avance, le risque de chute se précise.
8. Les émergents ont du potentiel : ils n’ont pas pris part à l’ascension des marchés internationaux ces 10 dernières années, en partie à cause de la Chine. Leurs valorisations s’en ressentent, mais leur potentiel de hausse est plus élevé que celui des marchés matures.
9. Les métaux précieux seront à la fête : ils le sont effectivement, malgré l’excellente santé du dollar et des taux longs. La géopolitique et la menace que fait planer la dette souveraine incitent les banques centrales à acquérir des quantités d’or, et les particuliers leur emboîtent le pas.
10. Et d’autres matières premières aussi se reprendront : c’est exact. Le supercycle des matières premières s’est notamment traduit par une nette progression du cours du cuivre.
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