Marchés financiers : changement d’époque
Quand les marchés boursiers surchauffent, l’investisseur doit garder la tête froide.
Si les nombreux scrutins organisés un peu partout dans le monde font souvent dire que nous vivons une ère de changement, en ce qui concerne les marchés financiers en général et les marchés d’actions en particulier, nous serions plutôt enclins à parler de changement d’époque. Et quand on passe d’une tendance haussière à une tendance baissière, calme et réflexion sont plus que bienvenus.
Jusqu’ici tellement gâtés
Nous avons vécu une période de rendements boursiers exceptionnellement élevés, portés par une inflation ridiculement faible et la politique monétaire très accommodante des banques centrales, deux moteurs qui ont permis à l’indice Standard & Poor’s 500 d’enregistrer un rendement (hausse du cours + dividendes) moyen de 16,5 % entre 2009 et la mi-2024. C’est deux fois plus que ce qu’avaient rapporté les actions (entre 8 % et 9 %) au cours du siècle dernier.
C’est aussi devenu, bien sûr, le cadre de référence de la plupart des investisseurs, soit qu’ils ne sont présents sur le marché boursier que depuis peu, soit qu’ils ont oublié que celui-ci a connu des périodes (bien) moins fastes. Or il faut toujours un certain temps pour s’habituer à moins. Savoir à quel point nous avons été gâtés au cours de la dernière décennie nous permettra peut-être de relativiser légèrement quand les marchés commenceront à s’essouffler, dans les jours ou les semaines qui viennent. Quoi qu’il en soit, il faut éviter d’ajouter la folie à l’euphorie et d’étoffer les portefeuilles d’actions, en y intégrant les valeurs favorites du moment.
Eviter de commettre des erreurs
L’été devrait donc être une période de calme et de méditation bienvenue. Repos et réflexion portent souvent conseil, ce qui, s’agissant du portefeuille modèle de Trends-Tendances Bourse, tombera très bien. Car la finance comportementale nous enseigne que plus longtemps les Bourses sont à la fête, plus nous sommes susceptibles de commettre des erreurs. Comme vendre les perdants pour acquérir les stars du moment, uniquement pour assurer notre tranquillité d’esprit et pour détenir, nous aussi, des valeurs phares, sans même nous demander si elles peuvent vraiment continuer de croître et si elles ne sont pas valorisées pour leur perfection, c’est-à-dire surévaluées. Au risque, dès lors, d’acheter à des prix trop élevés et de le regretter amèrement par la suite.
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