Les sautes d’humeur de l’or noir
Ceux qui ont étudié l’évolution du cours de l’or noir sur la décennie écoulée savent que l’or noir a connu de nombreuses fluctuations et que ces dernières offrent de belles opportunités d’achat ou de vente.
Au centre de toutes les attentions, le pétrole suscite des controverses : certains grands investisseurs institutionnels ne peuvent plus y investir. En outre, il n’est pas éternel : le changement climatique nécessite une transition énergétique, même s’il apparaît de plus en plus clairement que la fin de l’ère des combustibles fossiles n’est pas imminente.
En Occident, l’électrification du parc automobile gagne du terrain mais les véhicules électriques sont encore beaucoup trop onéreux, même avec un salaire médian. Que dire alors pour les habitants de pays très peuplés comme l’Inde, l’Indonésie et le Pakistan ? Ceux qui se déplacent majoritairement à deux roues, visent au mieux la possession d’un véhicule thermique abordable. Les voitures électriques sont bien trop chères pour des milliards d’individus et la plupart des pays émergents ne disposent d’ailleurs pas des infrastructures nécessaires pour le tout-électrique.
Au cours des dernières décennies, la demande de pétrole a augmenté de 1 à 1,5 million de barils par jour chaque année. Cette tendance s’est quelque peu atténuée récemment, notamment en raison de l’accélération de la transition écologique en Chine et du ralentissement conjoncturel du pays.
La demande devrait donc continuer à augmenter tant que la croissance économique mondiale perdurera. Les énergies solaire et éolienne ont des capacités limitées ; tout accroissement de la demande devrait être satisfait par des combustibles fossiles. Le prix du pétrole ne devrait donc pas être sur le point de s’effondrer.
Belles opportunités
Du côté de l’offre, l’Opep+, sous l’égide de l’Arabie saoudite, a fait preuve d’une discipline inédite ces dernières années. Les Etats-Unis et le Brésil en ont profité pour augmenter leur production et accroître leur part de marché ; celle de l’Opep+ représente désormais moins de 50 %. Le cartel a donc décidé de déverser davantage de barils sur le marché dès décembre.
Au-delà de l’équilibre entre l’offre et la demande, un facteur a toujours eu une influence majeure sur les prix : la situation géopolitique au Moyen-Orient. Le conflit entre Israël et ses voisins, qui dure depuis des décennies, s’intensifie périodiquement ; le cours de l’or noir évolue ainsi temporairement au gré des tirs de missiles. C’est le cas aujourd’hui, avec les bombardements entre Israël et l’Iran, son ennemi juré, qui pourrait escalader et embraser la région.
Au sein des matières premières, le pétrole ne devrait pas connaître la plus forte progression sur les cinq à 10 prochaines années. Ceux qui ont étudié l’évolution de son cours sur la décennie écoulée savent toutefois que l’or noir a connu de nombreuses sautes d’humeur et que ces dernières offrent de belles opportunités : un baril à moins de 70 dollars donne une occasion d’achat intéressante, tandis que le franchissement du seuil de 90 dollars représente une belle opportunité de sortie.
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