Le tuyau de la semaine : iShares Core MSCI Japan ETF
Parce que les actions japonaises profiteront de plusieurs catalyseurs ces prochaines années, nous recommandons de s’y exposer par le biais de ce tracker d’iShares.
A 42, le ratio cours/bénéfice ajusté cycliquement (CAPE) moyen du Japon, depuis janvier 1982, contraste fortement avec la moyenne européenne de 20. Aujourd’hui, toutefois, le CAPE du Japon se situe à 22 tandis que celui de l’Europe évolue toujours à sa valeur moyenne.
Pour autant, les actions européennes n’affichent pas la même valorisation et ne génèrent pas les mêmes rendements que les actions japonaises. Ces divergences s’expliquent notamment par le poids des différents secteurs. Avec 10 %, les banques se taillent la part du lion du MSCI Europe, alors que l’automobile domine l’indice japonais, avec 7 %.
Sur les 504 mois écoulés depuis janvier 1982, la valorisation des actions japonaises n’a été inférieure à celle de janvier 2024 que pendant 80 mois (16 %). Le chiffre européen est bien plus élevé, à 293 mois (58 %). L’écart entre le CAPE européen et japonais n’a jamais été aussi faible en 52 mois. En termes absolus et relatifs, le Japon est donc bon marché – un argument qui plaide en faveur des actions japonaises.
En outre, dans les années à venir, les actions japonaises bénéficieront de catalyseurs bien plus importants que les européennes. Le premier catalyseur dont va profiter l’archipel nippon découle de l’évolution des taux d’intérêt. Puisqu’il semble acquis que ces derniers ne plongeront plus jamais en territoire négatif, la dette, mais aussi les actifs possédés par une entreprise, reprennent toute leur importance. Or, dans les bilans européens, l’endettement est 74 % plus élevé que les liquidités, alors qu’au Japon, la dette est inférieure aux liquidités, de 11 %. Comme les entreprises cotées nippones sont bien plus saines que celles du Vieux Continent, la hausse des taux n’est favorable qu’aux premières.
En outre, les sociétés japonaises ont plus de marge pour racheter des actions, même si elles le font moins souvent que les entreprises européennes ou américaines. Le nouveau code de gouvernance introduit dans l’archipel nippon en 2021 afin d’accroître la création de valeur à long terme et l’engagement pour les actionnaires, pourrait changer la donne. En 2023, la Bourse de Tokyo a même appelé les entreprises à viser une croissance durable et à créer davantage de valeur, en réfléchissant au coût du capital et au cours de l’action. Elle ciblait spécifiquement les sociétés au ratio cours/valeur comptable inférieur à 1, suggérant que le marché évalue ces entreprises sous la valeur de leurs actifs. Les entreprises cotées ont un an pour annoncer leur plan, qui devra ensuite être renouvelé chaque année.
L’exposition au Japon peut également être intéressante en raison de l’évolution de l’équilibre des pouvoirs dans le monde, puisque l’archipel nippon pourrait jouer un rôle plus important . En outre, les Japonais sont le peuple qui oppose le moins de résistance à l’essor de l’intelligence artificielle (IA). Cette dernière apporterait une solution au vieillissement de la population, et à son déclin (128 millions d’habitants il y a 15 ans, 122 millions aujourd’hui). Or, le développement de l’IA dopera les marges des entreprises japonaises.
Dernier argument en faveur du pays du Soleil levant : l’illustre investisseur Warren Buffett a pris d’importantes positions dans le pays ces dernières années.
Conclusion
Au vu des faibles valorisations (relatives) et des nombreux catalyseurs qui devraient les faire augmenter, le tracker iShares Core MSCI Japan ETF mérite le qualificatif de “tuyau de la semaine”.
Conseil : acheter
Risque : faible
Rating : 1A
Cours : 48,38 euros
Ticker : IJPA NA
Code ISIN : IE00B4L5YX21
Marché : Euronext Amsterdam
Capit. boursière : 5,078 milliards USD
C/B attendu 2023 : –
C/B attendu 2024 : –
Perf. cours sur 12 mois : +20 %
Perf. cours depuis le 01/01 : +5 %
Rendement du dividende : –
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