Le nouveau Metalla Royalty sera digne d’achat

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La rédaction répond à la question d’un abonné: “Nova Royalty et Metalla Royalty & Streaming ont annoncé leur fusion. Qu’en pensez-vous?”

Le canadien Nova Royalty, spécialisé dans l’achat de royalties sur des projets de cuivre et de nickel, avait fait part, en mai, de son intention de créer plus de valeur pour les actionnaires. L’annonce, en septembre, de sa fusion avec son compatriote Metalla Royalty & Streaming, du même secteur mais axé sur les métaux précieux, n’a donc pas surpris. En vertu de leur accord, Metalla acquiert toutes les actions en circulation de Nova. Les actionnaires de Nova recevront 0,36 action de Metalla par action détenue et posséderont 40% de la nouvelle entité. Le rapport d’échange implique une prime de 25% sur le cours de clôture, le 7/9, des actions Nova et de 32% sur leur cours de clôture à la veille de l’annonce par Nova de l’exercice stratégique. Si, sur les huit soumissionnaires à l’appel d’offres, c’est Metalla qui a été retenu, ce n’est pas vraiment surprenant non plus: Brett Heath, son fondateur et CEO, siège au conseil d’administration de Nova, à l’instar de l’investisseur E.B. Tucker, cofondateur des deux sociétés. En fusionnant, Nova perd, il est vrai, son caractère unique (aucune autre société n’était spécialisée que dans les royalties sur le cuivre et le nickel), mais l’opération nous paraît intéressante.

Nova s’échange depuis octobre 2020 sur le Venture Exchange de Toronto. L’action avait alors décollé, mais elle est entrée dans une phase baissière en 2022. Nova a déjà conclu de nombreux contrats de royalties. Si, récemment, elle a opté pour des contrats générateurs de revenus à court terme, les autres portent sur des projets assortis d’un horizon de production long.

La nouvelle entité offrira une plus grande diversification géographique – la plupart des actifs de Metalla sont situés dans des pays à faible risque géopolitique – et une liquidité bien plus importante. Elle aura aussi plus de chances d’être incluse dans les indices sectoriels, après quoi elle pourra se financer plus aisément. La production annuelle du groupe passera de 3.000-4.000 onces troy d’équivalent or en 2023 à 25.000 onces en 2028 et à 35.000-40.000 onces au bas mot en 2033. La valorisation est retombée à 0,5 fois la valeur de l’actif net. Avec une capitalisation boursière d’environ 300 millions de dollars, le groupe restera certes un petit acteur, mais au vu de son potentiel de croissance, sa valorisation est susceptible de bien remonter. Le groupe bénéficie du soutien du fonds d’investissement canadien Beedie Capital, qui, après l’annonce de la fusion, a souscrit à une augmentation de capital de 15 millions de dollars (émission de 2,8 millions d’actions Metalla à 5,24 dollars canadiens (CAD) par action) et a doublé, à 50 millions CAD, le montant de son prêt convertible. Beedie détiendra 9,7% de la nouvelle entité, part qui passera à 12,7% lorsque le prêt aura été converti.

Comme nous ignorons si la fusion sera soumise au précompte mobilier, nous recommandons de se défaire des actions Nova Royalty. C’est donc uniquement pour des raisons fiscales que nous abaissons notre conseil à “vendre” (rating 3C). Il n’est pas trop tard pour le faire, puisque la transaction ne pourra être finalisée qu’après l’approbation des actionnaires de Nova Royalty, prévue en novembre. Le nouveau Metalla Royalty sera digne d’achat (rating 1C).

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