Danny Reweghs
Le lithium, ce nouvel or blanc
L’achat, la semaine dernière, d’un “tracker” sur le lithium, a suscité plusieurs questions. Nous n’aurions pas agi de la sorte si nous n’avions pas eu la chance de rencontrer un personnage qui fait autorité dans le secteur.
Géologue, actif depuis plus de 40 ans dans l’exploration et le développement miniers, Robert Wares est un des trois fondateurs d’Osisko Mining. On lui doit la découverte du projet aurifère Malartic, au Canada. Il a été nommé en 2009 “Mining Men of the Year” par le journal Northern Miner. Convaincu que le lithium devient une matière première incontournable, celui qui prévoyait de prendre sa retraite se consacre désormais, par l’intermédiaire de la société cotée Brunswick Exploration, à des projets d’exploration et de prospection. Car le lithium jouera un rôle majeur dans l’écologisation des transports – léger et capable de produire énormément d’énergie, cet élément entre dans la composition de batteries de voitures (ainsi que d’ordinateurs portables, de smartphones, de blocs d’alimentation, etc.). La plupart des prévisions tablent sur une multiplication par quatre de la demande de lithium d’ici 2030, en particulier dans le segment des batteries de véhicules.
Exploitation efficace
Or c’est là que les Romains s’empoignent, et c’est précisément ce qui incite des gens comme Robert Wares à investir dans le lithium. Non que la matière ne soit pas présente en quantités suffisantes sur la planète, mais seule une fraction du lithium contenu dans le sol peut être efficacement exploitée. Bien que la Chine domine actuellement le secteur, en Occident, le Canada et l’Australie ont toutes les chances de se muer en acteurs de premier plan eux aussi. Des usines de batteries se construisent partout dans le monde, sans que l’approvisionnement en lithium ne soit véritablement garanti et sans que les producteurs de lithium ne disposent de projets en suffisance. La rareté de l’offre menace donc de devenir un vrai problème dans les cinq à 10 ans qui viennent. Tout cela n’a certes pas évité au cours du lithium de chuter de 60% à 70% cette année, après avoir grimpé en flèche en 2021-2022: l’engouement pour cet élément, combiné à un déploiement légèrement plus lent que prévu des voitures électriques dans le monde, a rendu l’offre excédentaire. Mais les choses semblent désormais devoir s’arranger.
Opportunités d’investissement
Il existe plusieurs moyens d’investir dans les actions liées au lithium. Pour l’investisseur belge, le néerlandais AMG et l’américain Albemarle Corp (lire cette analyse) nous semblent les choix les plus évidents. Peut-être l’approche diversifiée offerte par les ETF en est-il un meilleur encore. Le Global X Lithium & Battery Tech ETF (Xetra: code ISIN IE00BLCHJN13; 0,6% de frais de gestion par an) réplique l’indice Solactive Global Lithium (lire également ceci). Nous l’avons intégré dans le portefeuille modèle de Trends-Tendances Bourse.
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