L’avenir s’annonce-t-il toujours aussi radieux pour Freeport-McMoRan ?

© PG

La rédaction répond à la question d’un abonné : “L’action Freeport-McMoRan (ticker FCX) s’est quelque peu appréciée ces derniers mois. Que penser des perspectives émises par l’entreprise ?”

Freeport-McMoRan est l’un des plus grands producteurs de cuivre au monde. Son chiffre d’affaires (CA) s’est élevé à 6,6 milliards de dollars au deuxième trimestre, contre 5,7 milliards un an plus tôt, et son bénéfice net, à 616 millions de dollars, contre 343 millions. Or les volumes de cuivre ont chuté en glissement annuel, de 1.029 à 931 millions de livres. Cette baisse est essentiellement attribuable à l’accumulation de cuivre à expédier durant les négociations menées avec le gouvernement indonésien concernant les licences de la mine PT Freeport. Licences qui dans l’intervalle ont été octroyées, si bien que les expéditions ont repris et les volumes devraient renouer avec leurs niveaux habituels. Les volumes d’or produits ont également baissé d’une année sur l’autre, de 495.000 à 361.000 onces. Cette contraction est, elle, due aux importantes précipitations qu’a essuyées la mine Grasberg Block Cave, en Indonésie également, qui ont contraint à la suspension de son exploitation dès lors que la stabilité du site et donc aussi la sécurité des mineurs étaient compromises. L’entreprise estime pouvoir rattraper ce retard. En raison de ces imprévus, elle a vu le coût total d’extraction de la livre de cuivre grimper de 1,47 dollar un an auparavant à 1,73 dollar, une hausse de 0,26 dollar que l’augmentation des prix de vente a toutefois plus que compensée. Le prix de vente moyen s’est en effet hissé de 3,84 dollars au deuxième trimestre de 2023 à 4,48 dollars la livre un an plus tard, une progression de 0,64 dollar.

La direction estime que le flux de trésorerie disponible, actuellement de 840 millions de dollars, pourrait s’étoffer de 340 millions si le prix de vente de la livre de cuivre augmentait de 0,10 dollar. L’on saisit qu’une baisse de plusieurs dizaines de centimes du prix de vente pourrait faire passer le flux dans le rouge, tandis qu’une hausse d’autant est susceptible de conduire à sa multiplication par deux. Cet effet de levier s’accentuera dans les années qui viennent, car l’entreprise s’attend à voir ses volumes de vente enfler. Mais elle a déjà démontré sa capacité à enregistrer de très bons résultats financiers quand les conditions sont difficiles. Le retour à la normale de ses expéditions et la hausse attendue des prix du cuivre sont de bon augure. Nous nous fierions aux perspectives à long terme de l’entreprise, surtout au vu du rôle crucial du cuivre dans la transition énergétique. L’action reste digne d’achat pour le long terme (rating 1B).



Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content