L e tuyau de la semaine : Occidental Petroleum
Producteur de pétrole à la pointe d’initiatives durables, Occidental Petroleum est actuellement peu valorisé ; le consensus estime l’ère du pétrole révolue. Or sa CEO, Vicki Hollub, a récemment rappelé que le pétrole resterait incontournable des décennies encore.
Si Occidental Petroleum (ticker : Oxy) ressemble à n’importe quelle grande compagnie pétrolière, elle en est, aussi, radicalement différente. Notamment parce qu’elle a largement abandonné ses activités en aval, dont le raffinage et la distribution par les stations-service : elle joue désormais un rôle beaucoup plus important en amont – dans la production de pétrole, par exemple – que dans le traitement et la vente de produits raffinés.
Oxy tire une part considérable de ses revenus de la récupération assistée du pétrole, une technologie qui consiste à injecter du dioxyde de carbone (CO2) dans d’anciens champs pétrolifères afin d’en extraire davantage d’or noir. Elle est d’ailleurs un des principaux acteurs sur ce marché de niche, et souvent sollicitée par d’autres compagnies en raison de son expertise pointue en la matière. Elle accorde par ailleurs une attention considérable à la gestion du carbone et en particulier, à son captage et à sa valorisation. Bien qu’elle ne soit qu’à un stade précoce de son application commerciale, Oxy considère cette technologie comme une source de revenus prometteuse.
En plus de le capturer pour l’injecter dans ses champs pétrolifères, l’entreprise propose de stocker le CO2 pour le compte d’autres sociétés. Au deuxième trimestre de 2024, elle a conclu un accord historique avec Microsoft pour l’achat de 500.000 tonnes de crédits carbone. Cette transaction, la plus importante dans le domaine de la gestion du carbone à ce jour, est évaluée à plusieurs centaines de millions de dollars.
Bien que traditionnellement axée sur les combustibles fossiles, Oxy est aujourd’hui à la pointe du développement de la technologie du captage direct du CO2 de l’air. Le gouvernement américain veut que 500 millions de tonnes de CO2 soient extraites de l’air chaque année à partir de 2050, ce qui équivaut, par an, à un millier de transactions de la taille de celle conclue avec Microsoft. Et ce n’est qu’un début : à l’échelon mondial, l’objectif est d’éliminer 3,8 milliards de tonnes de CO2 par an à partir de 2050. Comme les réglementations vont se resserrer et que les Etats comptent augmenter le prix des crédits carbone au fil des ans, Oxy va pouvoir facturer davantage les échanges de crédits.
Si Oxy est actuellement peu valorisée, c’est que le consensus estime l’ère du pétrole révolue. Sa CEO, Vicki Hollub, a récemment rappelé que le pétrole resterait, au contraire, incontournable des décennies encore.
Le flux de trésorerie disponible s’établit actuellement à 8 %, contre 3 % seulement pour le S&P 500. Oxy a généré des milliards de dollars ces dernières années ; alors qu’en 2019, sa dette s’élevait à 40 milliards de dollars, elle n’est plus que de 21 milliards actuellement. La direction entend la ramener à 15 milliards, après quoi elle procédera à des rachats d’actions et augmentera le dividende. Li Lu, qui détient le fonds Himalaya Capital Management, a ajouté Occidental Petroleum à son portefeuille au trimestre passé ; c’est d’ailleurs la seule action que ce proche de Charlie Munger, feu le principal associé de Warren Buffett, ait acquise.
Conclusion
Malgré son activité dans les combustibles fossiles, Occidental Petroleum est un véritable précurseur. A la pointe du développement de technologies innovantes, l’entreprise est parfaitement positionnée pour tirer profit du marché, aujourd’hui et demain. Nous recommandons vivement d’acheter l’action.
Conseil : acheter
Risque : moyen
Rating : 1B
Cours : 51,05 dollars
Ticker : OXY US
Code ISIN : US67459971058
Marché : NYSE
Capit. boursière : 46,77 milliards USD
C/B 2023 : 15
C/B attendu 2024 : 14
Perf. cours sur 12 mois : -22 %
Perf. cours depuis le 01/01 : -14 %
Rendement du dividende : 1,7 %
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