Inventiva demeure digne d’achat

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La rédaction répond à la question d’un abonné: “Pouvez-vous faire un point sur Inventiva?”

La biotech française s’attelle à développer le lanifibranor pour le traitement de l’hépatite stéatosique non alcoolique (NASH). La NASH est, avec la NAFDL – manifestation hépatique d’un trouble métabolique multisystémique –, la principale maladie hépatique encore impossible à traiter. Depuis la modification, en janvier, du protocole de l’étude de phase III, le recrutement s’est considérablement accéléré; il devrait s’achever cette année encore, ce qui permettrait de présenter des résultats intermédiaires au 2e semestre de 2025. S’ils sont favorables, ces résultats serviront à appuyer une demande d’approbation provisoire en Europe et aux Etats-Unis.

L’annonce, l’an passé, de la conclusion d’un contrat de licence avec Sino Biopharm pour le développement et la commercialisation du lanifibranor en Chine avait provoqué, pour un temps limité, une multiplication par deux du cours. L’agence chinoise des médicaments a autorisé en mai Sino Biopharm à entamer des essais cliniques, étape pour laquelle Inventiva a perçu deux millions de dollars. L’entreprise commence à sélectionner les patients qui participeront à l’étude de phase III, qui se déroulera à l’échelon mondial. Trois millions de dollars seront payés à Inventiva au début de cette étude.

Un contrat de licence portant sur le développement et la commercialisation du lanifibranor au Japon et en Corée du Sud a été conclu en septembre avec le japonais Hepalys Pharma, qui a versé 10 millions de dollars à la signature et prendra en charge l’intégralité des dépenses de développement. Les paiements d’étape pourraient atteindre dans le futur 231 millions de dollars et les royalties sur les ventes, de 15% à 23%. Inventiva détient 30% du capital de Hepalys, ce qui l’expose au potentiel de hausse. Les résultats d’une étude de phase II chez des patients atteints de diabète de type 2 et de NAFDL ont confirmé le profil d’innocuité et d’efficacité du lanifibranor.

Malgré un contexte extrêmement difficile, Inventiva a levé en août 35,7 millions d’euros. Toutes les conditions d’obtention d’un second prêt de 25 millions, qui lui garantirait une trésorerie suffisante jusqu’au 3e trimestre de 2024, sont de la sorte réunies. Satisfaits des progrès réalisés, nous maintenons notre conseil d’achat – pour l’investisseur en biotech conscient des risques (rating 1C).

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