Hyloris franchit une nouvelle étape importante
La rédaction répond à la question d’un abonné: “Quelle est l’importance pour Hyloris de l’approbation du Maxigesic IV aux Etats-Unis?”
Le marché l’attendait de longue date: la Food & Drug Administration, a, le 17 octobre, approuvé la commercialisation du Maxigesic IV. Ce puissant analgésique composé de 1.000 milligrammes de paracétamol et de 300 milligrammes d’ibuprofène, administré par voie intraveineuse pour soulager la douleur après une intervention chirurgicale, peut remplacer les opioïdes, addictifs et qui ont déjà entraîné de nombreux décès par overdose aux Etats-Unis.
Le spécialiste du développement de médicaments à valeur ajoutée à partir de molécules périmées réaffectées ou reformulées démontre ainsi qu’il est capable de mener à bien le développement complet d’une molécule en moins de sept ans et pour un coût moyen maximal de sept millions d’euros, dans le respect des critères qu’il s’était fixés.
Le Maxigesic IV se vend déjà dans une vingtaine de pays, mais c’est le marché américain qui recèle, de loin, le plus grand potentiel, avec un chiffre d’affaires estimé à 150 à 300 millions de dollars à son apogée; Hyloris pourrait en capter 20 millions, mais pas avant l’expiration du brevet, en 2038.
Aux Etats-Unis, c’est Hikma Pharmaceuticals qui en assurera la commercialisation, dès début 2024, sous le nom commercial Combogesic IV. Hyloris recevra alors un paiement d’étape de 2,1 millions de dollars et encaissera également une créance impayée de 1,5 million de dollars. Ce coup de pouce significatif ne constitue toutefois que l’une des étapes d’un plan de développement beaucoup plus vaste, qui vise à faire passer le portefeuille de 14 molécules (plus trois génériques) à 30 (approuvées ou encore en développement, sans exclure des acquisitions) d’ici à 2025.
Le CEO, Stijn Van Rompay, a fait part de son intention de déposer cinq ou six nouvelles demandes de mise sur le marché au cours des 18 prochains mois.
A 39,2 millions d’euros au 30 juin, la trésorerie suffit à poursuivre le développement du portefeuille existant, mais son expansion nécessitera un financement supplémentaire, soit par l’émission d’actions, soit par l’endettement, soit par la conclusion de partenariats.
Le feu vert américain au Maxigesic IV est un réel soulagement. L’action a bien résisté dans un contexte très négatif et est susceptible de surperformer en 2024. Elle est par conséquent digne d’achat (rating 1C).
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