Greenyard demeure digne d’achat
La rédaction répond à la question d’un abonné : “Le cours de l’action Greenyard ne progresse plus beaucoup. Vaut-il encore la peine de l’acheter ?”
Le géant des fruits et légumes a enregistré un chiffre d’affaires (CA) de 3,74 milliards d’euros sur les neuf premiers mois de son exercice 2023/24, clos le 31 mars. C’est 12,2 % de mieux, à périmètre comparable, qu’un an plus tôt. Au 3e trimestre, le CA à périmètre comparable a progressé de 14,3 %, à 1,25 milliard. La croissance avait été plus lente au 1er semestre (+11,2 %, à 2,49 milliards).
Dans la division Fresh, le CA comparable a crû de 14,7 %, à 985,3 millions, au 3e trimestre, et de 11,5 %, à 3,02 milliards d’euros, sur les neuf premiers mois (+10 % au 1er semestre), dont 3,5 % attribuables à la croissance des volumes. Le cash-flow d’exploitation récurrent (Rebitda) n’a pas augmenté aussi vite que le CA, au 1er semestre : +5,4 %, à 52 millions. La marge de Rebitda est passée de 2,7 à 2,6 %.
Long Fresh (produits surgelés et conserves) a vu son CA atteindre 268,8 millions au 3e trimestre, soit une hausse de 12,9 % à périmètre constant, et 725,1 millions sur les neuf premiers mois (+16,8 % au 1er semestre), soit une progression de 15,3 %. Dans cette division, la croissance tient entièrement aux augmentations des étiquettes. Au 1er semestre, le Rebitda a grimpé de 21,2 %, à 37,4 millions d’euros.
Le CA consolidé ayant bondi de 12,3 %, à 90,3 millions d’euros, la marge de Rebitda s’est élevée à 3,6 %. Le groupe devrait atteindre les 4,9 milliards d’euros de CA qu’il a pronostiqués pour l’exercice clos fin mars. Il a également maintenu sa fourchette de Rebitda prévisionnelle (de 175 à 180 millions ; soit une hausse en glissement annuel comprise entre 4,6 % et 7,6 %). Il a versé à l’automne 2023, pour la première fois depuis 2018, un dividende brut, de 0,10 euro par action, soit un rendement brut de 2 %. Cette distribution témoigne de l’amélioration de la santé financière de Greenyard. Son ratio d’endettement, à savoir le rapport entre la dette nette (456,3 millions) et le Rebitda, avait atteint le niveau très élevé de 7,2, le 31 mars 2019. Il ne s’établissait plus qu’à 2,4 au 30 septembre 2023.
Après avoir touché le fond (2,34 euros) en 2019, le cours de l’action a culminé à 10,5 euros en 2021 mais a été divisé par deux depuis. Difficile de dire si le rebond de vendredi dernier constitue l’amorce d’un revirement. Francis Kint, à sa tête depuis ce 1er janvier, a pour défi de mener Greenyard sur la voie de la croissance rentable. Pour cet exercice, il vise un CA de 5,4 milliards et un Rebitda de 200-210 millions. Nous aurons sans doute des nouvelles relatives au modèle d’affaires (partenariat verticalement intégré), cette année. Acheter (rating 1B).
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