Galapagos : de la lumière au bout du tunnel ?
La rédaction répond à la question d’un abonné : “L’action Galapagos semble enfin avoir trouvé un plancher. Est-ce également votre impression ?”
Le rapport du 3e trimestre de la société de biotechnologie fait état de progrès constants dans les domaines de la thérapie cellulaire et des petites molécules en oncologie et en immunologie.
Dans le domaine de la thérapie cellulaire, une étape très importante avait été franchie avec l’approbation par la FDA, fin août, du recours à un nouveau médicament expérimental (IND), le CD19 CAR-T GLPG5101, pour démarrer l’étude de phase I/II (ATALANTA-1) sur la récidive du cancer du sang et du lymphome non hodgkinien récidivant et réfractaire. Le premier patient sera recruté avant la fin de l’année. Avec son partenaire Blood Centers of America, Galapagos a choisi un site à San Diego pour sa plateforme décentralisée, laquelle permet de produire et administrer des cellules T dans un délai de sept jours seulement.
Début 2025, une demande IND sera soumise pour tester, en phase I/II (EUPLAGIA-1), le GLPG5201 sur la leucémie lymphocytaire chronique récurrente/réfractaire et la transformation de Richter. Sous réserve de l’approbation de l’Agence européenne des médicaments, la phase II d’EUPLAGIA-1 débutera en Europe en 2025.
Nous attendons avec impatience la suite des résultats des études de phase I/II en cours en Europe avec les candidats GLPG5101 et 5201. Ils seront présentés lors de la conférence annuelle de l’American Society of Hematology (ASH) qui se tiendra du 7 au 10 décembre. Des données précliniques y seront dévoilées pour la première fois sur Uza-cel, une thérapie cellulaire TCR de nouvelle génération testée sur le cancer de la tête et du cou en collaboration avec Adaptimmune. Le recrutement a repris pour l’étude de phase I/II (PAPILIO-1) à mener en Europe avec le GLPG5301 pour le myélome multiple récidivant/réfractaire.
En immunologie, le recrutement des études de phase II évaluant l’inhibiteur de TYK2 GLPG3667 sur la dermatomyosite (résultats attendus en 2025) et le lupus systémique (2026) progresse comme prévu. Galapagos espère commercialiser le tout premier produit CAR-T en 2028. L’entreprise accélère le développement de son pipeline préclinique et a sélectionné un candidat CAR-T bispécifique en cancérologie (pour les cancers du sang) et une candidate petite molécule en immunologie. Elle fournira des détails à ces sujets lors d’une journée R&D en 2025, les premiers essais cliniques étant prévus en 2025 et 2026. Au minimum quatre études précliniques de stade avancé débuteront en 2025 et le pipeline clinique s’enrichira d’au moins deux molécules chaque année à partir de 2026.
Galapagos envisage d’autres collaborations et acquisitions encore : elle vise à répondre à des besoins médicaux non satisfaits et cible les médicaments susceptibles d’être approuvés plus rapidement. Elle s’attend toujours à consommer 370-410 millions d’euros de trésorerie cette année. Au 30 septembre, cette dernière s’élevait à 3,3 milliards d’euros, ou 50 euros par action. Le 7 octobre, l’investisseur américain en biotechnologie Oleg Nodelman a pris, par le biais de son fonds EcoR1, une participation de 10,77 % dans la biotech.
La patience est de mise, mais notamment grâce aux progrès significatifs du programme CAR-T aux Etats-Unis, le marché pourrait redécouvrir cette action. Elle est digne d’achat, mais nous lui attribuons une note de risque élevée (rating 1C).
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