Dix actions américaines résistantes aux chocs
Nul ne peut prédire avec certitude l’évolution des cours de Bourse mais il est un fait que certaines actions résistent magnifiquement bien aux chocs, là où d’autres souffrent terriblement.
La dernière fois que l’indice VIX, l’indicateur de volatilité du marché financier américain, est passé sous la barre des 12 points, c’était juste avant l’éclatement de la pandémie. Et la fois précédente, c’était (hormis quelques brèves exceptions) à la veille de la crise des crédits, en 2008. Dans les deux cas, le S&P 500, le principal indice américain, a lui aussi fait la culbute, après s’être d’abord envolé.
Opportunités d’achat
En règle générale, les marchés boursiers subissent une sévère correction tous les trois à quatre ans. A Wall Street, la dernière remonte à 2022 : le S&P 500 avait alors dévissé de 25,4 % en raison de l’invasion de l’Ukraine, de la flambée des prix de l’énergie, de l’inflation et des hausses des taux d’intérêt.
Les corrections boursières constituent souvent de belles opportunités d’achat, mais elles ont aussi leur revers : quelle que soit la manière dont on les considère, des chutes nombreuses et marquées réduisent toujours la valeur des portefeuilles. Les cours ont été le jouet d’hypothèses, de spéculations et d’émotions à cinq reprises depuis le début de ce siècle.
Cinq corrections
Au printemps 2000, la bulle Internet éclate, faisant perdre 49,1 % à l’indice S&P 500. Plus tard, alors que le marché vient à peine de se redresser, la crise bancaire américaine se mue en une véritable crise des crédits, qui durera des années. Le S&P 500 y laisse énormément de plumes (-57 %), mais ensuite vient un cycle haussier qui durera plusieurs années.
Les marchés haussiers ne meurent pas de vieillesse et à moins d’avoir de graves répercussions sur l’économie, les luttes armées ne provoquent pas de chutes majeures. Reste qu’en 2018, les inquiétudes provoquées par le conflit commercial entre les Etats-Unis et la Chine, les hausses de taux d’intérêt décidées par la Réserve fédérale américaine et l’explosion des valorisations des big tech étaient telles que le S&P 500 a fini par céder 20 % environ.
A peine remis de leurs émotions, voilà que les investisseurs assistent, au début de l’année 2020, à un nouvel écrasement des marchés. Le S&P 500 doit à la crise sanitaire d’avoir reculé de 33,9 % en moins de cinq semaines. Enfin, en 2022, l’invasion de l’Ukraine, la flambée de l’inflation et les relèvements de taux provoquent un nouveau repli (-25,4 %) du S&P 500.
Crash test
Les 10 titres les plus dynamiques ont réalisé, depuis le tournant du millénaire, un rendement composé de 27,5 % en moyenne. Reste que tout le monde n’a pas les nerfs suffisamment solides pour supporter des baisses intermédiaires de 76 %.
Pour identifier les actions aptes à résister aux chutes les plus violentes, nous avons soumis celles qui composent l’indice S&P 1500 à une sorte de crash test. Le S&P 1500 englobe toutes les actions des indices S&P 500 (grandes capitalisations), S&P MidCap 400 et S&P SmallCap 600. Notre test a calculé, d’une part, le rendement total depuis le début du siècle et d’autre part, le risque, la volatilité et la perte maximale subie par chacun des titres.
Rollins, Arch Capital et RLI trustent les marches du podium. Les 10 lauréates ont acté une baisse de 37,2 % en moyenne, et un rendement annuel moyen de 18,7 %. Contre une chute de 52,6 % et un rendement de 7,5 % pour le S&P 500.
Actions résistantes aux chocs
Les actions qui ont obtenu le meilleur score peuvent être considérées comme résistantes aux chocs : elles devraient donc pouvoir faire face à la prochaine crise boursière. Non que leurs cours ne subiront pas de lourdes pertes, attention ; mais lors de la quasi intégralité des crises qui ont émaillé les années sur lesquelles a porté notre étude, ils se sont rétablis plus rapidement que la moyenne. z
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