“Oui” à l’OPA sur Renewi

Conteneur Renewi. © ANP / Harold Versteeg

La rédaction répond à la question d’un abonné : “Une offre a été émise sur Renewi. Que faire ? Y aller, ou attendre encore un peu ?”

Renewi est une entreprise européenne de recyclage qui crée de la valeur à partir des déchets, et contribue ainsi à réduire son empreinte environnementale sur les marchés où elle opère. Elle est née en 2017 de la fusion de deux entreprises de gestion des déchets : Shanks Group et Van Gansewinkel Groep. La société collecte et traite un large éventail de déchets ; grâce à des procédés novateurs, elle les convertit en matériaux qu’elle revend. Leader sur les marchés néerlandais et belge, Renewi a l’envergure pour investir dans des techniques et des machines innovantes, et peut ainsi maintenir ou renforcer sa position concurrentielle. Renewi dessert une pléthore de secteurs et joue un rôle actif dans la transition vers une économie circulaire. A ce titre, Renewi est le petit frère (1/5 du chiffre d’affaires (CA)) du groupe américain Waste Management.

Renewi a révélé avoir mené à bien deux dossiers problématiques dans ses divisions UK Municipal et Mineralz & Water : elle a cédé la première et restructuré la seconde. Les marges bénéficiaires s’en portent d’autant mieux. La direction anticipe à terme une croissance du CA d’environ 5 % sous l’effet de l’inflation et d’une légère hausse de la part de marché. Le bénéfice enflera beaucoup plus vite grâce à l’amélioration des marges. En outre, la trésorerie progresse et Renewi affiche un bilan plus solide, ce qui réduit le risque pour les investisseurs et justifierait une valorisation plus élevée. Ceci dit, le moyen le plus rapide de faire grimper cette dernière est d’émettre des prévisions stables et fiables, et de les battre.

Renewi avait déjà fait l’objet d’une OPA en 2023 mais la direction l’avait refusée. Le 28 novembre 2024, on apprenait que Macquarie envisageait une nouvelle offre sur elle : le gestionnaire d’actifs entend proposer 10,40 euros par action. Le cours est alors passé de près de 7 euros à 9,60-9,70 euros. L’offre est soutenue par la direction et plusieurs actionnaires, qui détiennent ensemble 19 % des actions. Macquarie doit donner sa réponse pour le 23 janvier. Ce qui laisse aux investisseurs le temps de voir comment évoluera le titre. Il se négocie toujours à quelque 8 % sous le prix de l’offre. Mais comme la hausse du cours a bien entendu dopé la valorisation, nous abaissons notre conseil, à “vendre” (rating 3B). Vous pouvez donc accepter l’offre à ce prix. Ou attendre que Macquarie la confirme en janvier pour vendre à un cours plus proche de son prix.

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