Lumina Gold : digne d’achat mais risqué

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La rédaction répond à la question d’un abonné : “Le titre Lumina Gold bouge. Vendre devient-il envisageable ?”

Le titre grimpe en effet, à la suite sans doute d’une interview dans laquelle Ross Beaty réaffirmait son intention de vendre Lumina Gold à un groupe plus important. La conversion, en octobre, d’une facilité de crédit de 15,3 millions de dollars canadiens (CAD) en actions, au prix de 0,42 CAD par action, témoigne de la détermination de l’actionnaire principal, qui détient désormais 27,7 % des titres en circulation. Plutôt que conclure autour de 200 millions CAD (la capitalisation boursière actuelle), Ross Beaty préfère attendre que le sentiment, dans le secteur, s’améliore.

Le développement du projet d’or et de cuivre Cangrejos, en Equateur, se poursuit. L’annonce, le 16 mai, d’un accord de streaming de 300 millions de dollars avec Wheaton Precious Metals, est une étape cruciale vers une éventuelle décision d’investissement (en 2025 peut-être). De ce montant, 48 millions financeront l’étude de faisabilité et le processus de demande d’autorisation. Lumina Gold a déjà perçu 28,7 millions, et un autre paiement d’étape est prévu pour mai. Les 252 millions restants sont destinés à cofinancer la construction de la mine. En contrepartie, Wheaton achètera 6,6 % de la production d’or, à 18 % du prix spot. D’après l’étude de faisabilité préliminaire (avril 2023), Cangrejos produira 469.000 onces troy d’équivalent or par an pendant 26 ans. Cela en fait le 5e projet aurifère au monde par ordre d’importance à ne pas être aux mains d’un grand groupe. Le coût de production sera de 671 dollars l’once troy d’or à peine. La construction coûtera 1 milliard de dollars, dont Wheaton financera 25 %. Lumina Gold est plongé dans le processus de demande et négocie avec l’Etat un accord de protection des investisseurs. L’objectif est de finaliser le tout d’ici 2025. L’étude de faisabilité finale, dont les résultats sont attendus avant l’été 2025, suit son cours.

Nous supposons – sans garantie aucune – qu’un accord sera conclu l’an prochain au plus tard ; d’ici là, le sentiment sera peut-être plus favorable. Aucune augmentation de capital n’étant nécessaire et vu la solidité de l’actionnariat et l’état d’avancement du projet, le risque de recul est limité. Acheter, mais le risque est supérieur à la moyenne (rating 1C).

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