Un point sur nos récentes constructions d’options
Voyons si les stratégies préconisées au cours des derniers mois ont été payantes ou sont en passe de l’être, pour Adyen, Ahold Delhaize, Pan American Silver, Ebusco, Cameco, Ageas, NN Group et Umicore.
• Adyen est la société emmenée par Pieter van der Does, que le fait que ses actionnaires perdent, en l’espace d’une seule séance boursière, 40 % de leur investissement dans sa société, n’affole pas le moins du monde. De son propre aveu, l’argent ne figure pas parmi ses préoccupations. Au vu de la dynamique négative dans laquelle est engagé le spécialiste des paiements en ligne, nous avions conseillé aux détenteurs de ses actions d’adopter une attitude attentiste. Pensant que le cours de l’action pourrait encore baisser, nous avions acheté le put mars 2024 (prix d’exercice : 750 EUR). Nous sommes toujours de cet avis et attendons, confiants.
• Les récents chiffres d’Ahold Delhaize n’ont pas plu au marché : l’action a chuté, et vaut 5 % de moins qu’un an plus tôt. Les mouvements sociaux ont nui aux marges bénéficiaires du groupe. Sa division américaine assure toujours 72 % des bénéfices, mais ne voit plus ses marges augmenter. Cependant, avec un ratio C/B de 11, l’action n’est pas chère et le rendement en dividende, de 4 %, en soutient le cours. C’est pourquoi nous conseillons de la conserver. A ceux qui n’en détiennent pas, nous avions conseillé l’émission du put mars 2024 (prix d’exercice : 30 EUR). Il n’y a plus qu’à patienter.
• En dépit de l’amélioration des perspectives, l’action Pan American Silver (PAAS) se négocie bien en dessous de sa moyenne historique et est bien moins chère que celle de First Majestic ou d’Hecla Mining, qui disposent de réserves moindres et produisent à un coût nettement plus élevé. Le C/B de PAAS n’est que de 1,21. Bien que l’action ait chuté en 2022, la société verse un dividende de 2,55 %. Le potentiel de hausse de l’action est encore important. Le call acheté juin 2024 (prix d’exercice : 17 USD) a perdu de sa valeur, mais l’échéance est lointaine. Celle du put émis janvier 2024 (prix d’exercice : 20 USD) est plus proche ; encore un peu de patience.
• La croissance de la jeune entreprise Ebusco cale. Ses autobus électriques ont la cote – plus de 300 commandes – mais pas son action. Elle conviendra, en menue quantité, aux investisseurs conscients du risque que recèle une jeune entreprise innovante. Nous nous y sommes exposés en achetant le call mars 2024 (prix d’exercice : 6 EUR) à 0,29 EUR à peine, soit environ le cours actuel de l’action.
• Le cours de Cameco a grimpé en flèche depuis le début de l’année, pour atteindre son plus haut depuis 10 ans. Depuis qu’il a acquis Westinghouse Electric Company, qui construit et entretient des centrales nucléaires, Cameco ne se contente plus d’extraire de l’uranium, il le transforme aussi en énergie, sans émettre de CO2. Cela plaît au marché boursier. Le call émis mars 2024 (prix d’exercice : 41 USD) nous a rapporté 5,50 USD et vaut un peu moins aujourd’hui, trop peu pour que nous clôturions déjà le contrat.
• En octobre, jugeant l’action Ageas sous-valorisée, nous nous attendions à la voir se redresser dans les 12 à 18 mois. Car certes, la hausse des taux d’intérêt et le ralentissement de l’économie chinoise ont nui à l’assureur, mais le cours de son action en tenait compte depuis un certain temps. Elle ne s’est pas encore reprise. Le put émis mars 2024 (prix d’exercice : 44 EUR) nous a déjà procuré 2 EUR de bénéfice et le call acheté juin 2024 (prix d’exercice : 40 EUR) en génère en ce moment. Nous espérons davantage et disposons de suffisamment de temps encore.
• Fin septembre, quand le tribunal de La Haye a rendu son arrêt sur les polices assorties de frais cachés de NN Group, l’action de l’assureur s’est effondrée. NN a saisi la Cour de cassation. Il pourra faire face, si son pourvoi est rejeté. C’est pourquoi nous avions misé à la hausse. La valeur du call acheté juin 2024 (prix d’exercice : 35 EUR) a presque doublé. Laissons les bénéfices enfler encore. Le put émis mars 2024 (prix d’exercice : 36 EUR) nous a rapporté 5,15 EUR. Nous clôturons la position avec une prime de 1,75 EUR et empochons 3,4 euros (x 100) par contrat.
• Le spécialiste mondial des technologies de matériaux respectueuses de l’environnement Umicore a dissipé certains doutes en octobre. Il devrait renouer avec la rentabilité en 2024. Pensant que l’action se redresserait, mais lentement, nous avions alors émis un call et un put. Le call juin 2024 (prix d’exercice : 20 EUR) a pris un peu de valeur malgré la baisse du cours de l’action. Le put septembre 2024 (prix d’ex. : 24 EUR) s’est apprécié également. Attendons.
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