Profiter de l’appréciation des terres rares
Ces métaux omniprésents dans la technologie de pointe sont principalement extraits et traités en Chine. Un ETF disponible en Europe permet de s’exposer aux sociétés actives dans le domaine à l’autre bout de la planète.
Les terres rares (ou REE, pour Rare Earth Elements) sont des métaux et minéraux essentiels pour des applications très diverses (batteries, smartphones, éoliennes, panneaux solaires, moteurs d’avion, satellites…). Contrairement à ce que leur nom indique, les terres rares sont assez répandues dans le monde, mais leur traitement et leur raffinage polluent beaucoup; ces opérations ont par conséquent été délocalisées en Chine dans les années 1980-1990, une décision court-termiste dont l’Occident paie aujourd’hui le prix.
Deux tiers environ des REE sont extraits en Chine; viennent ensuite les Etats-Unis (14%) puis l’Australie (6%). La Chine produit même 90% des produits raffinés. Le cabinet Benchmark Minerals a calculé qu’il faudra au moins 400 mines supplémentaires dans le monde, d’ici 2035, pour répondre à la demande de REE pour les batteries des véhicules électriques et systèmes de stockage d’énergie.
La Chine a déjà restreint plusieurs fois les exportations de REE transformées ou de produits connexes, afin de faire pression sur ses partenaires commerciaux. Plusieurs pays se sont fixé comme priorité stratégique de réduire leur dépendance à la Chine, mais cela prend du temps. L’administration Biden a dégagé des budgets pour investir dans des projets miniers, une nouvelle usine de traitement de REE est en construction en Estonie et l’Australie ainsi que des pays d’Asie passent à la vitesse supérieure. Même en Europe, généralement hostile à l’exploitation minière, des projets sont à l’étude.
Un ETF disponible en Europe
Une grande partie des entreprises actives dans les REE sont cotées en Chine ou en Australie, des places boursières peu accessibles. Un ETF permet de contourner la difficulté. Une version européenne du VanEck Rare Earth and Strategic Metals ETF (REMX) est désormais proposée; il réplique l’indice MVIS Global Rare Earth /Strategic Metals, composé de 25 entreprises, originaires d’Australie (39%), de Chine (30%), des Etats-Unis (6%) et du Canada (6%). Ce tracker physique est coté en euro sur le Xetra (ticker VVMX GY, code ISIN IE0002PG6CA6). L’encours de sa variante américaine est actuellement d’environ 120 millions de dollars. Ses frais de gestion annuels s’élèvent à 0,59%.
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