L’aluminium profite de la flambée des prix d’autres métaux de base comme le cuivre, mais d’autres éléments également contribuent à l’appréciation de son cours.
Au début de l’année, un excédent de l’offre mondiale d’aluminium était craint. C’est toujours le cas aujourd’hui, à la différence près que l’on s’attend à ce que cet excédent soit finalement moins important que prévu. La Chine manque en effet d’électricité issue de ses centrales hydroélectriques, en raison de la sécheresse qui sévit dans certaines régions. Or sans cette énergie verte, les fonderies ne fonctionnent pas – la fusion de l’aluminium est très énergivore. Dans la province du Yunnan, où se situe l’essentiel de la production, les quatre plus grandes fonderies ont signalé des baisses de production allant de 10 % à 40 %. En outre, plusieurs projets d’expansion ont été ajournés. En Australie, les raffineries de Rio Tinto ne sont pas approvisionnées en suffisance, si bien que le deuxième producteur mondial d’aluminium n’est pas en mesure d’honorer tous ses engagements. Au Mexique, l’aluminium coûte plus cher car des droits de douane en frappent les importations. Ce qui ne fait pas les affaires des nombreuses usines automobiles du pays, grandes consommatrices du métal. Depuis peu, l’aluminium russe n’est plus admis dans les entrepôts enregistrés du LME et du Comex, ce qui entraîne une pénurie croissante et partant, une hausse des prix du métal.
Fondamentalement, l’offre mondiale devrait demeurer excédentaire jusqu’en 2025, mais la demande pourrait surprendre agréablement si l’économie chinoise se redresse et si l’activité économique aux Etats-Unis et en Europe progresse.
Actions et “trackers”
Il est possible d’investir dans l’aluminium par le biais de l’ETC Aluminium, émis par WisdomTree. Ce tracker synthétique qui gère 119 millions d’euros se négocie sur plusieurs Bourses d’Europe sous le code ISIN GB00B15KXN58 ; pour l’investisseur belge, la cotation sur le Xetra (ticker OD7A), en euros, est la plus intéressante. L’ETC réplique l’évolution de l’indice Bloomberg Aluminium au moyen d’accords d’échange. Ses frais de gestion annuels s’élèvent à 0,49 %.
Parmi les sociétés cotées du secteur, citons Alcoa, Century Aluminium, Kaiser Aluminium et Constellium.
