L’huile de palme profite des moins bonnes récoltes de soja
Il n’existe pas encore de produits dérivés basés sur des contrats à terme permettant aux investisseurs privés de miser sur les variations de prix de l’huile de palme. Songez dès lors à investir dans un producteur.
Les prix de l’huile de palme remontent pour maintes raisons. La consommation mondiale d’huiles végétales ne fait qu’enfler. En Occident, celle de palme a cédé des parts de marché à celles de tournesol et de colza, mais le marché reste important ; ailleurs, elle rivalise avec celle de soja. Depuis le début de l’été, l’huile de palme a renchéri de près de 20 % à Rotterdam, à 1.175 dollars. Elle connaît un reflux de la production en Indonésie pour cause de sécheresse, tandis qu’une éruption volcanique en Papouasie-Nouvelle-Guinée a détruit nombre de plantations. La production devrait se normaliser en 2025.
Parallèlement, El Niño cause une sécheresse dans de grandes parties de l’Amérique du Sud, qui nuit à la récolte des graines de soja, dont est extraite l’huile de soja. L’huile de palme est aussi un complément au biodiesel dans plusieurs pays asiatiques. En Indonésie, une loi doit entrer en vigueur pour faire passer la part de l’huile de palme de 35 à 40 %. Cela accroîtra la demande de 2 à 2,5 millions de tonnes l’an prochain. Par ailleurs, la hausse de la consommation intérieure réduira la disponibilité de cette huile à l’exportation.
Une nouvelle loi de l’Union européenne visant à lutter contre la déforestation, qui interdit les importations de produits issus de zones déboisées, a été reportée. Les huiles de soja et de palme sont aussi concernées. La Commission européenne souhaitait une entrée en vigueur dès fin 2024, mais ce sera fin 2025, voire mi-2026.
Investir dans un producteur
Il n’existe pas encore de produits dérivés basés sur des contrats à terme permettant aux investisseurs privés de miser sur les variations de prix de l’huile de palme. Ceci dit, un investissement alternatif dans l’huile de palme peut se faire par le biais de producteurs, comme SIPEF. Après trois trimestres en 2024, la production du groupe est inférieure de 9 % à celle de la même période l’an dernier. En dépit de la récente remontée de son action, le bénéfice annuel sera légèrement inférieur à celui de 2023. Mais la direction de SIPEF pronostique un redressement de sa production dès 2025.
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