Le palladium, lanterne rouge
Après avoir culminé au printemps 2022, le palladium connaît une descente aux enfers, plombé par des facteurs géopolitiques et structurels. Un rebond est toutefois possible à court terme. Nous vous proposons d’en profiter par le biais d’un ETF.
Le cours du palladium a déjà abandonné 40% depuis le début de l‘année; ce dernier est donc le cancre parmi les métaux précieux. Son jumeau, le platine, n‘est pas non plus au mieux de sa forme mais, à −15%, les pertes restent limitées. Cette situation résulte du prix élevé du métal, qui avait amené les producteurs à augmenter leur offre, tandis que les acheteurs recherchaient des alternatives. La contraction de la demande a, par conséquent, créé un excédent.
Les débouchés sous pression
L’offensive russe en Ukraine, au printemps 2022, a propulsé le palladium vers un record, à 3.420 dollars l’once troy. La Russie assure environ 40% de l‘offre mondiale; le marché craignait des pénuries. Les exportations n’ont finalement pas été interdites, et la Russie, avide de recettes, a continué à alimenter le marché. La prime spéculative a rapidement disparu.
Toutefois, la sous-performance du palladium découle aussi des changements opérés dans le processus de production des catalyseurs automobiles, afin de substituer au palladium un métal moins cher, le platine. Or, 80% du palladium est utilisé pour produire des catalyseurs automobiles. En outre, les moteurs thermiques perdent du terrain face à l’avènement de l’électrique, et sont voués, à terme, à disparaître. Les analystes estiment que la demande de palladium dans le secteur automobile tombera à 8 millions d’onces troy l’année prochaine, contre 8,2 millions en 2023.
Un plancher depuis 5 ans
Après le pic du printemps 2022, le palladium a entamé une descente aux enfers, avec seulement de brèves périodes de stabilisation ou de léger redressement. En novembre, son cours est passé sous la barre des 1. 000 dollars pour la première fois depuis septembre 2018. Le coût de production dépasse désormais le prix de vente, si bien qu’un nombre croissant de producteurs prennent des mesures. Sibanye Stillwater, par exemple, a annoncé des licenciements dans sa mine Stillwater, aux Etats-Unis, et des acteurs sud-africains réduisent leur production.
Malgré l’assombrissement des perspectives à long terme, un redressement est possible à brève échéance, du fait de la couverture des positions courtes. Pour en tirer parti, les investisseurs peuvent opter pour le WisdomTree Physical Palladium ETF (ticker: PHPD, code ISIN sur Euronext: JE00B1VS3002).
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