Déficit de cacao
L’Organisation internationale du cacao (ICCO) prévoit pour 2022/23 également un déficit de la production, mais moins important qu’à la saison précédente.
Le prix du cacao fluctue entre 2.000 et 3.000 dollars la tonne depuis 2016 et sur l’année écoulée, la fourchette s’est réduite à 2.200-2.600 dollars. La vigueur du dollar l’a encore tiré vers le bas ces dernières semaines. L’offre de cacao est fortement concentrée en Afrique de l’Ouest (70%). La Côte d’Ivoire et le Ghana en sont les plus grands producteurs, suivis par le Cameroun et le Nigeria. En dehors de cette région, les principaux producteurs sont le Brésil, l’Indonésie et l’Equateur. Comme la majorité du cacao est cultivée dans une bande de terres proches de l’Equateur, l’équilibre du marché dépend fortement de la géopolitique et des conditions climatiques. En 2021/22 (saison achevée le 30 septembre), la récolte de fèves s’est inscrite en baisse de 8% en glissement annuel en raison des variations météorologiques en Afrique. Le déficit mondial s’est élevé à 419.000 tonnes.
L’Organisation internationale du cacao (ICCO) prévoit pour cette saison 2022/23 un déficit de la production également, mais moindre (60.000 tonnes). Fitch Ratings l’estime à 78.000 tonnes. L’ICCO s’attend à une hausse de l’offre mondiale de 4% par rapport à 2021/22, à un peu plus de 5 millions de tonnes, et à une diminution de 3,5% des réserves, à 1,65 million de tonnes.
La qualité des récoltes suscite également des inquiétudes. Depuis l’éclatement de la guerre en Ukraine, l’approvisionnement en engrais et pesticides est limité et leurs prix se sont envolés. En conséquence, on y recourt moins, ce qui entraîne une baisse des rendements à l’hectare.
Quant à la demande, elle glisserait de 0,6% en 2022/23, selon l’ICCO. Au 4e trimestre, le nombre de fèves transformées a chuté de 8,1% aux Etats-Unis et de 1,7% en Europe, tandis qu’en Asie, il stagnait.
Investir
Comme tracker, nous suggérons WisdomTree Cocoa, qui suit l’évolution du sous-indice Bloomberg Cocoa. Il s’échange en euro sur la Bourse de Milan et en dollar sur celle de Londres, sous les mêmes code ISIN (JE00B2QXZK10) et ticker (COCO). Les frais de gestion annuels de cet ETF synthétique sont de 0,49%. Comme produits à effet de levier, il y a par exemple les turbos (longs/courts pour miser sur une hausse/baisse de prix et ayant pour sous-jacent un contrat à terme sur le cacao) de la Société Générale qui se négocient sur Euronext Paris.
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