Notre récente stratégie d’options sur Unilever a été (très) payante. Nous suggérons à présent aux détenteurs d’actions de les protéger par l’émission d’un call, en ces temps incertains en Bourse.
C’est incroyable : alors que les marchés boursiers subissaient dernièrement des turbulences, l’action Unilever a pulvérisé son sommet historique, atteignant 57,5 euros début août. Le cours est quelque peu redescendu depuis, ce qui n’a rien d’anormal. Depuis le début de l’année, l’action a gagné plus de 25 % de sa valeur. La hausse du dividende, de 3 %, à 0,4396 euro par action, n’y est évidemment pas étrangère. Il n’avait plus été relevé depuis le quatrième trimestre de 2020. Par ailleurs, le bénéfice prévisionnel a été porté à 2,85 euros par action pour 2024 et à 3 euros pour 2025.
En février, anticipant ces évolutions, nous nous étions positionnés à la hausse. L’action s’était déjà légèrement appréciée, mais il lui restait une belle marge. Nous avions élargi notre position en avril en achetant le call mars 2025 au prix d’exercice de 48 euros, à 1,87 euro. Ce contrat vaut aujourd’hui 8,52 euros. Soit un bénéfice de pas moins de 350 %, qu’il est temps d’empocher. Le put émis décembre 2024 au prix d’exercice de 50 euros nous a également comblés ! Le contrat nous a procuré 5,02 euros et ne vaut plus que 0,69 euro. Prenons nos bénéfices (4,33 euros x 100).
Cette décision de prendre les bénéfices ne découle aucunement d’une crainte que l’action aille subitement mal. Ce qui est vrai, c’est que le cours intègre selon nous une grande partie des bonnes nouvelles et a peu de chances de remonter autant qu’il l’a fait ces derniers mois.
Compte tenu de la grande volatilité des marchés, nous suggérons aux détenteurs d’actions de les protéger comme suit.
Emission du call
Unilever mars 2025
au prix d’ex. de 44 EUR
à 12 EUR
Si l’action s’apprécie encore, elle se heurtera à une résistance à 56,4 euros. Si l’action baisse, elle sera soutenue autour de 43,8 euros. Tant que le cours se maintiendra au-dessus de ce support, la prime de 12 euros vous restera acquise. Elle couvrira donc toute baisse jusqu’à ce niveau.
Si vous veniez à être désigné – ce qui ne se produira pas en cas de baisse de l’action –, vous percevriez 44 euros par action. Ajoutez-y la prime de 12 euros, et c’est 56 euros que vous empocheriez.
Ce n’est que si le cours venait à dépasser la résistance évoquée que vous essuieriez une perte – auquel cas il aurait mieux valu ne rien faire. Mais le risque nous paraît faible.
