Malgré de bons chiffres, Kinepolis ne figure toujours pas parmi les stars de la Bourse de Bruxelles

Danny Reweghs
Danny Reweghs Journaliste

Kinepolis a annoncé des chiffres en hausse sur le deuxième trimestre. Que disent-ils de l’entreprise et de ses perspectives à long terme ?

Au terme du premier semestre, le plus grand exploitant de salles de cinéma en Belgique (qui pouvait se targuer fin juin de 110 cinémas, 1.144 écrans et plus de 200.000 places) avait rattrapé le retard de fréquentation du premier trimestre (-11,6% sur un an, à 6,45 millions de visiteurs, entre janvier et mars). La fréquentation a bondi de 17,3% au deuxième trimestre et Kinepolis a accueilli, sur le semestre, 2,2% de visiteurs en plus, soit 14,28 millions de personnes venues voir, en premier lieu, Minecraft, le film, Lilo et Stitch, Mufasa : Le Roi lion, Mission Impossible – The Final Reckoning et Dragons.

Sur le plan géographique toutefois, le tableau a été contrasté : la hausse de la fréquentation est exclusivement imputable à l’Amérique du Nord (États-Unis +13,2%, Canada +9,9%). En Europe occidentale, seule l’Espagne (+6,5%) a réellement progressé. Les Pays-Bas, qui avaient vu le nombre de visiteurs diminuer de 22,3% au premier trimestre, ont connu une remontée spectaculaire, à +0,3%. La Belgique (-3,7%) n’a pu compenser la totalité du recul de début d’année ; or, le pays joue un rôle crucial en termes de marge bénéficiaire. La France (-9,9%) est le seul pays à avoir creusé encore ses pertes au deuxième trimestre.

Heureusement, les formules qui assurent la réussite de Kinepolis ont encore fait leurs preuves. Le CA a encore progressé plus fortement que le nombre de visiteurs, grâce à la vente de billets plus chers (Box Office +5,5%) et de boissons et de snacks (In-Theatre Sales +9,9%), ainsi que la consommation accrue d’expériences cinématographiques premium. La direction poursuit donc ses investissements dans le haut de gamme, avec un nouvel accord pour neuf salles IMAX, l’ouverture de plusieurs salles panoramiques ScreenX et l’introduction de fauteuils Loungers dans certains cinémas.

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Chiffres

Le CA total a augmenté de 6,2%, à 257,9 millions d’euros. Le cash-flow d’exploitation ajusté des loyers (Ebitdal) a quant à lui bondi de 23,6%, à 45,8 millions d’euros, ce qui a permis de générer un résultat net ajusté de 7,0 millions d’euros (0,26 euro par action), contre 0,1 million d’euros au premier semestre de 2024. La dette financière nette (hors engagements de leasing) s’élevait à 324,5 millions d’euros fin juin (319,3 millions d’euros fin décembre 2024).

Une nouvelle ligne de crédit de 160 millions d’euros a également été conclue, ce qui pourrait augurer une acquisition d’envergure, après six ans de pause. Le CEO, Eddy Duquenne, a ainsi indiqué préparer une nouvelle expansion externe.

Conclusion


Les semestriels de Kinepolis n’ont pas suffi à propulser le titre parmi les stars de la place bruxelloise. Le redressement du deuxième trimestre a été bienvenu, mais le marché doute de sa pérennité. Pour les années à venir, toutefois, la poursuite de la normalisation de l’offre hollywoodienne et la reprise de l’expansion externe (internationale) devraient permettre à Kinepolis de battre de nouveaux records, ce qui dopera le titre. Nous pourrions étoffer notre exposition d’ici quelques semaines.

Conseil : acheter

Risque : moyen

Rating : 1B

Cours : 34,50 euros

Ticker : KIN BB

Code ISIN : BE0974274061

Marché : Euronext Bruxelles

Capit. boursière : 944,1 millions EUR

C/B 2024 : 19

C/B attendu 2025 : 14

Perf. cours sur 12 mois : -12%

Perf. cours depuis le 1/1: -13%

Rendement du dividende : 1,6%    

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