La nouvelle usine de Lotus Bakeries sera opérationnelle plus tôt que prévue, alors que l’entreprise atteignait ses limites de production. Quels sont les autres moteurs de croissance ?
Bonne nouvelle : l’entreprise de Lembeke, en Flandre orientale, est en avance sur le calendrier pour mettre en service l’usine de Chonburi, en Thaïlande, qui doit faciliter la croissance dans la région Asie-Pacifique. Les premiers biscuits sortiront de la chaîne de production cette année encore et, d’ici mai prochain, l’usine pourra fonctionner à plein régime… et ce avec le même goût unique que celui des usines de Lembeke et Mebane (aux États-Unis).
Les analystes et les investisseurs attendaient depuis des mois des nouvelles indiquant que la croissance pourrait reprendre rapidement. Car la croissance a commencé à relantir, les limites de capacité de production ayant été atteintes. Cette nouvelle a donc fait bondir le cours (+11%)… dans le contexte d’une chute rarement vue, de 12.000 euros à environ 7.500 euros en un peu moins d’un an.
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Chiffres
Au premier semestre, l’entreprise a généré un chiffre d’affaires consolidé de 657,3 millions d’euros. Cela représente « seulement » 9,7% de plus que les quelque 600 millions d’euros des six premiers mois de 2024, ce qui était encore une hausse de 19,6% en un an. Le cours avait alors été propulsé à 12.000 euros.
Le chiffre d’affaires semestriel est également légèrement inférieur au consensus des analystes, qui s’établissait à 663 millions d’euros. Mais d’un point de vue historique, une croissance de près de 10% n’est certainement pas un mauvais résultat et de nombreux acteurs du secteur seraient ravis d’afficher un tel chiffre.
“Biscoff”
La mondialisation réussie de Lotus Biscoff, le biscuit spéculoos (11,9 milliards de biscuits vendus, soit 57% du chiffre d’affaires du groupe), se poursuit. La division enregistre une croissance de 11%, soit l’augmentation maximale possible avec la capacité de production actuelle.
L’ambition est de faire de Biscoff l’un des trois principaux biscuits au monde, à long terme. Cela implique de doubler les volumes et le chiffre d’affaires actuels. Biscoff occupe actuellement la cinquième place. L’accent est mis sur le biscuit et la pâte à tartiner au spéculoos. Pour la croissance du chocolat et de la glace Biscoff, le groupe joue la carte du partenariat (Mondelez, Froneri).
Croissance
Le deuxième moteur de croissance est le développement continu, dans un nombre croissant de pays, des snacks sains (Bear, Nakd, Trek et Kiddylicious ; 25% du chiffre d’affaires du groupe). Ici, le rythme de croissance de 16% au premier semestre a de nouveau été impressionnant, et en ligne avec la moyenne à long terme de 17% (depuis le lancement sur le marché, il y a environ dix ans).
Le troisième pilier de Lotus Bakeries est constitué des spécialités locales telles que les gaufres de Liège et les madeleines. Dans ce domaine, la croissance est beaucoup moins évidente, comme l’a encore souligné la stabilité du chiffre d’affaires au premier semestre.
Cette année et l’année prochaine, un montant record d’environ 250 millions d’euros sera investi. Malgré cela, la dette financière nette reste faible, à 171 millions d’euros, soit à peine 0,6 fois le flux de trésorerie récurrent (rebitda). L’ebitda sous-jacent (flux de trésorerie d’exploitation) a augmenté de 11,7% au cours du premier semestre de l’exercice, pour atteindre 129,3 millions d’euros (contre 115,8 millions d’euros il y a un an). Ce résultat est parfaitement conforme aux prévisions moyennes des analystes, qui tablaient sur 129,0 millions d’euros. Cela se traduit par une marge ebitda de 19,3%. Le résultat net a bondi de 10,1% pour atteindre 79,4 millions d’euros, soit un bénéfice par action de 97,75 euros, légèrement supérieur au consensus des analystes.
Conclusion
Lotus Bakeries reste une valeur exceptionnelle en termes de croissance sur Euronext Bruxelles. Mais ce caractère unique se traduit également par une valorisation élevée (41 fois le bénéfice en 2025). Ce n’est déjà plus les 60 fois d’il y a un an. Mais aussi impressionnante que soit la croissance en soi, nous trouvons que cela reste un peu élevé. Nous sommes prêts à aller jusqu’à 36 fois le bénéfice attendu pour 2025. Ce n’est donc qu’en dessous de 7.560 euros que nous revenons à une recommandation d’achat pour l’investisseur à long terme.
Recommandation : conserver/attendre
Risque : faible
Notation : 2A
Cours : 8.190 euros
Ticker : LOTB BB
Code ISIN : BE0003604155
Marché : Euronext Bruxelles
Capitalisation boursière : 6,94 milliards d’euros
Ratio C/B en 2024 : 43
Ratio C/B prévu pour 2025 : 41
Perf. cours sur 12 mois : -25%
Perf. cours depuis le début de l’année : -23%
Rendement du dividende : 0,9%