Les Sept Magnifiques… ne sont plus (selon l’homme qui a inventé ce surnom)

Les Sept Magnifiques ne galopent plus dans la même direction. Le surnom pourrait donc bientôt appartenir au passé. Même celui qui l’a lancé n’y croit plus.

Les Sept Magnifiques ont porté la bourse vers des sommets, l’année dernière. Apple, Meta, Nvidia, Tesla, Amazon, Alphabet (Google) et Microsoft ont vu leur cours fortement augmenter (doubler ou tripler, pour certains), menant à une hausse de 25% du S&P 500, l’indice phare de Wall Street.

Le terme “les Sept Magnifiques” est né en avril 2023. Après une terrible année 2022, ces sept actions représentaient à eux seuls 88% de la hausse de l’indice sur les premiers mois de l’année. C’est Mike O’Rourke, stratégiste en chef de Jones Trading, qui a alors lancé le surnom, inspiré d’un western des années 60. Il aurait été en tout cas l’un des premiers à l’utiliser. Selon d’autres sources, celui qui a initié le surnom est Michael Hartnett de Bank of America.

R.I.P

Quoi qu’il en soit, O’Rourke annonce aujourd’hui la mort du groupe des sept. Dans une récente note titrée “R.I.P l’ère des Sept Magnifiques”, consultée par Insider, il estime que leur dominance sur le marché boursier est arrivée à son terme.

“Cette grande marée montante de sept noms soulevant tous les bateaux sur le marché boursier est, à ce qu’il me semble, terminée. Je ne vois pas ces sept noms s’élever ensemble”, explique-t-il. “Ils ont toujours une grande influence sur le marché. La différence, c’est qu’ils vont commencer à s’annuler les uns les autres en termes de performances, au lieu d’évoluer tous dans la même direction.”

Alors qu’ils galopaient tous dans le vert l’année passée, ils ont effectivement pris des directions opposées sur les deux premiers mois de 2024. Voici l’évolution des actions :

• Nvidia : +63%
• Meta : +40%
• Amazon : +16%
• Microsoft : +9,55%
• Alphabet : -0,1%
• Apple : -2%
• Tesla : -18%

Au vu de ces évolutions différentes, ils ne tirent donc plus l’indice (en hausse de 7% sur 2024, soit dit en passant) dans la même direction et représentent une part moins importante dans sa hausse.

Une chose qu’avait déjà fait remarquer Hartnett, l’autre père du surnom : en janvier, ces actions ne représentaient plus que 45% de la hausse du S&P 500. C’est beaucoup, certes, mais moins que l’année passée.

Nouveau nom ?

Bref, les sept entreprises n’auraient donc plus grand-chose en commun et ce surnom pourrait déjà appartenir au passé. Mais un nouveau commence déjà à circuler. Il s’agit des Quatre Fantastiques. À savoir Nvidia, Meta, Amazon et Microsoft. Soit les quatre qui profitent le plus du boom de l’IA.