“Nous sommes au tout début de la révolution” : les 10 actions indispensables de l’IA, selon le célèbre investisseur Dan Ives

Pour le célèbre investisseur de la tech, Dan Ives, il n’y a pas de bulle. L’IA n’en est toujours qu’à ses balbutiements. Voici les 10 actions indispensables dans l’économie de l’IA.

La tech américaine a subi quelques revers ces dernières semaines. Mais il y n’a pas de quoi décourager Dan Ives, célèbre analyste haut en couleurs du secteur technologique chez Wedbush Securities et optimiste notoire. Pour lui, il n’y a pas de bulle. Au contraire, ce ne serait que le début de la grande révolution de l’IA.

Bulle ?

“Nous n’en sommes encore qu’au tout début de cette révolution de l’IA. Seules 3 % des entreprises américaines se sont engagées dans la voie de l’IA. À l’échelle mondiale, ce chiffre est inférieur à 1 %”, explique-t-il sur les ondes de YahooFinance où il détaille sa dernière note de recherche.

Il ajoute que ce sont les dépenses des entreprises, la demande des autorités publiques et la pénurie de puces qui pousse les valorisations vers des sommets. Et non la spéculation, comme le craignent d’autres.

Il réfute aussi les comparaisons à la bulle internet des années 2000. Les ratios de valorisation moyens ne sont pas les mêmes et à l’époque le business model de beaucoup d’entreprises n’avait pas encore fait leurs preuves : tout le contraire d’aujourd’hui, selon l’expert. Aujourd’hui, il s’agit d’entreprises établies qui génèrent déjà des revenus conséquents.

Dix actions

Fort de cette vue optimiste sur le secteur, il donne aussi ses dix actions favorites, qui sont “structurellement indispensables à l’économie de l’IA”. Les voici, et pourquoi :

• Microsoft. Pourrait profiter le plus lorsque les entreprises adoptent des outils d’IA.
• Palantir. Logiciels d’IA déjà souvent utilisés par les autorités et entreprises.
• Nvidia. Développeur des puces utilisées dans la plupart des projets et centres de données d’IA.
• Advanced Micro Devices (AMD). Challenger de Nvidia, qui pourrait gagner des parts de marché.
• Tesla. Le constructeur de véhicules se lance dans les robots et les taxis autonomes. Sa croissance future en dépend.
• Apple. “Quelle que soit la forme que prendra l’IA grand public, les appareils et l’écosystème Apple la rendront accessible.”
• Meta. Ses paris sur l’IA commencent à payer et à être monétisables.
• Alphabet. Son bot Gemini ainsi que sa puce devrait mettre Google à la tête de la course à l’IA, aux côtés de Nvidia. Des nouvelles sur ce bot et ces puces de Google ont d’ailleurs fait chuter Nvidia, ces derniers jours.
• CrowdStrike. Un acteur de la cybersécurité boostée par l’IA qui s’impose de plus en plus.
• Palo Alto Networks. Utilise l’IA pour relier les produits de sécurité entre eux, une formule qui stimule la croissance.

Il commente aussi Amazon, Salesforce, IBM et Intel. Ces entreprises ne font pas partie de son top 10, mais de son top 30. Il voit donc un potentiel haussier. Mais il leur manque un “véritable levier déterminant dans l’innovation en matière d’IA”. Elles seraient ainsi supportrices de l’économie de l’IA, mais n’y ont pas un rôle fondateur.

Correction

Le déclin de la tech amorcé fin octobre en bourse a commencé à se calmer cette semaine. Les investisseurs craignaient des surévaluations et un risque de bulle, ce qui a fait chuter les cours. Palantir, action mise en avant par Dan Ives, a notamment été pointée du doigt pour des valorisations stratosphériques.

Une correction sur les marchés à cause des fondamentaux, mais qui ne remet pas en question les opportunités de l’IA, à plus long terme. Reste à voir si elle a déjà dit son dernier mot ou si l’optimisme peut regagner les marchés comme l’indique Ives.