L’énergie renouvelable est en pleine croissance chez Engie, et va de plus en plus contribuer aux bénéfices… et donc aux larges dividendes que verse l’entreprise.
Le géant français de l’énergie Engie est en train de devenir rapidement un acteur mondial dans le domaine des énergies renouvelables. En Égypte, le plus grand parc éolien d’Afrique a été mis en service avec quatre mois d’avance sur le calendrier prévu. En France, le grand parc éolien offshore au large des côtes normandes est entré en service. Aux Émirats arabes unis, Engie lance un projet de 1,5 gigawatt d’énergie solaire. « Je tiens à souligner notre croissance dans le domaine des énergies renouvelables. Nous avons une centaine de projets en cours de construction, pour un total de 8 gigawatts. Nous pouvons réaliser les plus grands projets sur tous nos marchés clés grâce à nos années d’expérience. Aujourd’hui, nous disposons d’une capacité de 53 gigawatts, avec 118 gigawatts supplémentaires en cours de développement », a détaillé la PDG Catherine MacGregor lors de la présentation des résultats semestriels.
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Rentabilité du renouvelable
Construire des capacités est une chose, mais les exploiter de manière rentable en est une autre. Afin de garantir le rendement du capital investi, le retour sur investissement de ces projets doit être supérieur de 150 à 250 points au coût du capital. Avec un tel rendement, les énergies renouvelables, qui représentent aujourd’hui plus d’un quart des bénéfices du groupe, devraient contribuer de manière croissante aux bénéfices, dans les années à venir.
Ironiquement, la contribution au bénéfice a diminué de 9% au cours du premier semestre 2025. Cette baisse est principalement due au fait que les centrales hydroélectriques françaises étaient moins disponibles et à une production plus faible des parcs éoliens. Puis les conditions étaient exceptionnellement bonnes au premier semestre 2024. La baisse des prix de l’électricité, principalement générée par les centrales à gaz naturel flexibles, a également pesé sur le résultat. Les nouveaux projets ont généré 155 millions d’euros de bénéfices d’exploitation supplémentaires. L’augmentation de la capacité de production jette les bases d’une hausse constante des bénéfices à long terme.
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Chiffres
La division Réseaux s’en est mieux sortie. Son bénéfice d’exploitation a augmenté de 43% grâce à la hausse des tarifs en France et en Amérique latine, ainsi qu’à un hiver relativement froid en début d’année. Comme prévu, la division Gestion de l’énergie a enregistré une nouvelle baisse de ses bénéfices. Ces dernières années, la division a engrangé d’importants bénéfices grâce à la volatilité des marchés énergétiques, mais maintenant que le calme est quelque peu revenu, la contribution de la division au bénéfice s’est normalisée.
Les résultats du groupe peuvent désormais se stabiliser. La direction prévoit déjà un revirement positif au second semestre, avec des résultats meilleurs qu’au second semestre 2024. Pour l’ensemble de l’année 2025, la direction table sur un bénéfice net récurrent de 4,4 à 5 milliards d’euros, conformément aux prévisions antérieures. Ces résultats se traduisent par un ratio cours/bénéfice de 9 à 11, ce qui est tout à fait raisonnable compte tenu de la grande prévisibilité de ces résultats et des perspectives favorables.
Il convient toutefois de noter le niveau d’endettement relativement élevé de 36 milliards d’euros, soit 3 fois le cash-flow opérationnel. Compte tenu du programme d’investissement ambitieux et de la politique de dividendes généreuse, le ratio d’endettement continuera d’augmenter, mais la direction souhaite le limiter à un maximum de 3,4 fois le cash-flow opérationnel. Grâce à la stabilité des flux de trésorerie, le ratio d’endettement est défendable. La politique consistant à distribuer 65 à 75% du bénéfice net récurrent est maintenue. Engie souhaite se positionner auprès des investisseurs comme une entreprise de services publics fiable et aux dividendes attractifs.
Conclusion
Les investisseurs ont redécouvert l’action au cours du premier semestre, mais un ratio cours/bénéfice de 10 et un rendement de dividende de 8% laissent entrevoir un potentiel de hausse supplémentaire. Le profil de risque est limité et une nouvelle croissance des bénéfices est possible à partir de 2026. Nous maintenons notre recommandation d’achat.
Recommandation : acheter
Risque : faible
Notation : 1B
Cours : 18,7 euros
Ticker : ENGI
Code ISIN : FR0010208488
Marché : Euronext Bruxelles
Capitalisation boursière : 45,6 milliards d’euros
Ratio C/B en 2024 : 8
Ratio C/B prévu pour 2025 : 10
Perf. cours sur 12 mois : +30%
Perf. cours depuis le début de l’année : +32%
Rendement du dividende : 8%