Le tuyau de la semaine : Galapagos


L’annonce de la scission de Galapagos en deux sociétés cotées distinctes n’a pas ravi. Pour plusieurs raisons. Tout d’abord, le fait qu’il y ait peu de catalyseurs à court terme pour le cours. En outre, le développement des thérapies cellulaires CAR-T se déroule dans un contexte très concurrentiel qui incite les investisseurs à rester sur la touche.
On rappellera que Galapagos 2.0 s’inscrit dans la continuité de l’actuelle et se focalisera sur le développement de la plateforme CAR-T. Après une nouvelle réorganisation, la consommation de trésorerie en base annuelle chutera entre 175 et 225 millions d’euros, contre 293 millions d’euros en 2024 (374 millions d’euros avec l’investissement dans la collaboration avec AdaptImmune).Le fait que Galapagos 2.0 n’obtienne que 500 millions d’euros de la trésorerie disponible (3,3 milliards fin 2024), suffisante jusqu’en 2028, était sans doute le prix à payer pour une liberté stratégique retrouvée, mais signifie que l’entreprise devra peut-être lever des capitaux supplémentaires à terme. La vente de l’inhibiteur de TYK2 GLPG3667 pourrait générer des fonds.
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Lors de la présentation du rapport annuel, le CEO Paul Stoffels a annoncé miser pleinement sur la molécule CAR-T CD19 GLPG5101, dont le développement sera étendu à d’autres indications cancéreuses. La confiance dans les performances et l’efficacité de la plateforme est grande. L’objectif est d’entamer en 2026 les premières études cliniques de phase avancée qui pourraient déboucher sur une approbation. Le recrutement commencera sous peu pour le volet américain de l’étude ATALANTA-1 avec GLPG5101 dans la récidive du cancer du sang/le lymphome non hodgkinien réfractaire (LNH R/R). Stoffels voit de nombreuses opportunités stratégiques dans la plateforme de production, d’abord en Europe et aux Etats-Unis pour la préparation des prochains essais cliniques, mais aussi en Asie.
La deuxième société née de la scission, SpinCo, disposera de 2,45 milliards d’euros de liquidités. Même si dans le cadre (modifié) de l’accord avec Gilead, cette société pourra rechercher des acquisitions, des partenariats et/ou des noms de licence en oncologie, en immunologie et en virologie, indépendamment de la stratégie Galapagos 2.0. La direction et le conseil d’administration (totalement distincts) de SpinCo seront constitués dans les mois à venir. SpinCo sera cotée sur Euronext et (à terme) sur le Nasdaq. Même avec une position de trésorerie dérisoire de 50 %, le prix d’émission serait de 18,6 euros par action SpinCo (23,92 euros pour le cours actuel). Les actionnaires de Galapagos recevront une action de SpinCo pour chaque action détenue. L’opération devrait être bouclée d’ici l’été.
Conclusion
Les plans de scission mal accueillis de Galapagos sont une aubaine pour les trois à six prochains mois : il y a des limites à la sous-valorisation en ce qui concerne la position de trésorerie, qui représente encore 54 % de la trésorerie attendue au moment de la scission. Nous avons intégré le titre dans le portefeuille modèle et le présentons comme tuyau de la semaine car les investisseurs devraient dissiper une partie de cette sous-valorisation préalablement à la scission. Une remontée vers 30 euros est réaliste. Le maintien de la position dépendra du traitement fiscal de la scission, de la valorisation et de l’accueil réservé à la nouvelle direction de SpinCo.
Conseil : acheter
Risque : élevé
Rating : 1C
Cours : 23,92 euros
Ticker : GLPG AS
Code ISIN : BE0003818359
Marché : Euronext Amsterdam
Capit. boursière : 1,58 milliard EUR
C/B en 2024 : –
C/B attendu en 2025 : –
Perf. cours sur 12 mois : -30%
Perf. cours depuis le 1/1 : -3 %
Rendement du dividende : –
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