Le spatial décolle en bourse : nouvelle IPO à Wall Street avec Firefly Aerospace

L’alunisseur Blue Ghost de Firefly Aerospace. (Raquel Natalicchio/Houston Chronicle via Getty Images) © Houston Chronicle via Getty Images
Charly Pohu

Troisième introduction en bourse de l’année pour le secteur spatial américain ce jeudi avec Firefly Aerospace. Son cours décolle.

34% : le cours de Firefly Aerospace a bondi lors de sa première journée en bourse, ce jeudi. La nouvelle venue sur le Nasdaq se retrouve ainsi avec une valorisation de 8,5 milliards de dollars, à la clôture. Le titre valait alors 60,35 dollars, mais avait même dépassé les 71 dollars au cours de la journée. L’entreprise a pu lever 868 millions avec son entrée en bourse.

Elle s’attendait d’ailleurs visiblement à un bon accueil. Elle avait initialement indiqué une fourchette de prix de 35 à 39 dollars pour son action. Elle l’a rehaussée à 41-43 dollars plus tôt cette semaine, puis a finalement annoncé un prix de 45 dollars pour sa mise sur le marché.

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Momentum en bourse ?

Voilà qui montre que le temps est bon pour les entreprises du secteur spatial, en bourse. Le climat économique leur est favorable, car d’un côté le gouvernement américain veut instaurer un dôme de défense aérienne, et de l’autre côté, il y a de plus en plus d’applications commerciales dans l’espace, comme l’installation de satellites à la Starlink. Le secteur privé y voit des opportunités, et les investisseurs semblent optimistes sur les perspectives.

Firefly est donc la troisième entreprise spatiale à se lancer en bourse, cette année. En juin, Voyager Technologies avait fait son IPO, également bien réussie (mais l’action a chuté de 40% depuis). Karman Holdings est cotée depuis février et a gagné 60% depuis.

Fusées et alunisseurs

Mais que fait Firefly Aerospace au juste ? L’entreprise développe des fusées, appelées Alpha 1, et des alunisseurs, du nom de blue Ghost. Ce dernier a d’ailleurs réussi un test, organisé avec la Nasa, et s’est posé sur la Lune, plus tôt cette année. Les fusées peuvent prendre une charge d’une tonne, et le CEO Jason Kim expliquait aux médias, en marge de l’IPO, qu’il y avait “une forte demande de la sécurité nationale, du secteur commercial, ainsi que des essais de missiles hypersoniques.” Le pipeline de commandes pour ces fusées dépasse le milliard de dollars.

L’entreprise travaille déjà avec les grands noms du secteur de la défense, comme Lockheed Martin et L3 Harris. Northrop Grumman y a récemment investi 50 millions de dollars et elle vient de signer un contrat à près de 180 millions avec la Nasa.

Tout ce qui lui manque, pour l’instant, c’est un bénéfice. Lors du trimestre écoulé, Firefly a enregistré une perte de 60 millions (contre 53 millions il y a un an). Mais son chiffre d’affaires a été multiplié par plus de six en un an, passant de 8,3 à 55,9 millions de dollars. Ce qui montre aussi que le marché est prêt à prendre des risques, en investissant dans une entreprise qui n’est pas encore rentable, et cela dans une période marquée par l’incertitude et d’autres risques économiques.

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