Historiquement, août est l’un des mois les plus capricieux pour les marchés financiers, juste derrière septembre. Faible volume de transactions et nervosité amplifient chaque nouvelle, bonne ou mauvaise. Mais en 2025, malgré un printemps secoué par les tarifs Trump, le mois reste jusqu’ici bien plus calme que certains étés passés.
Quand le soleil brille en août, c’est souvent l’ombre qui plane sur la Bourse. L’histoire regorge d’exemples : l’invasion du Koweït en 1990, les tempêtes financières de 2011 ou encore la hausse brutale des taux japonais l’an dernier.
« Sur les 35 dernières années, août est le 2ᵉ pire mois pour le S&P 500 après septembre, avec une performance moyenne de –0,55 % », explique Grégory Guilmin, docteur en finances. « C’est une petite baisse, mais comme le volume de transactions est faible, chaque nouvelle est amplifiée. »
Selon lui, deux facteurs alimentent cette volatilité : « moins d’acteurs sur le marché, et une panique possible des investisseurs particuliers face à de mauvaises nouvelles ».
Pour 2025, le scénario est moins sombre. Après le choc des tarifs douaniers imposés par Donald Trump en avril, les marchés mondiaux ont gagné plus de 10 % depuis mai. « Pour faire croître un portefeuille à long terme, il faut passer par les pires jours. C’est plus important de connaître sa tolérance à la volatilité que de tenter de prédire la Bourse », rappelle l’expert.