Les actions à dividendes élevés permettent de transformer un portefeuille d’investissement en une source de revenus intéressante. Il est toutefois essentiel de toujours vérifier que le versement repose sur des bases solides, afin que le dividende reste au moins au même niveau à l’avenir.
Lorsqu’une société cotée réalise des bénéfices, ces derniers peuvent être affectés à diverses fins. Certains groupes choisissent d’investir dans la recherche et le développement ou de racheter un concurrent. Souvent, les entreprises partagent une partie de ses bénéfices avec leurs actionnaires, en leur versant un dividende. Plus de 80% des actions de l’indice S&P 500 sont assorties de dividendes ; dans l’indice Bel 20, ce chiffre dépasse même les 90%.
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Un dividende peut être considéré comme un plus bienvenu, mais son intérêt est souvent bien plus significatif. Lorsque ces revenus sont réinvestis dans l’achat d’actions, les dividendes deviennent le principal moteur de rendement. De 1960 à début 2025, par exemple, pas moins de 85% du rendement total d’un investissement dans l’indice américain S&P 500 est imputable aux dividendes. Voici quelques conseils pour tirer profit d’une stratégie de dividendes.
1. Recherchez un rendement de dividende attrayant
Trouver un compte d’épargne rémunéré à plus de 2% relève de la gageure. Le rendement de dividende moyen de l’indice MSCI World est certes de 1,7%, mais de nombreux titres offrent bien davantage. Sur Euronext Bruxelles, les sociétés immobilières réglementées (SIR) affichent traditionnellement des rendements du dividende élevés. C’est également le cas du secteur financier et des télécommunications.
2. Vérifiez si le dividende repose sur des bases solides
L’un des risques liés à l’investissement axé sur les dividendes est qu’une entreprise qui a versé un montant intéressant une année peut soudainement supprimer le dividende l’année suivante. Il est important de bien vérifier d’où provient l’argent versé. Ainsi, si une entreprise redistribue une partie du capital obtenu après avoir vendu une division, il y a fort à parier qu’elle ne renouvellera pas l’opération chaque année.
L’examen des bénéfices et des flux de trésorerie disponibles permet de déterminer si le dividende restera stable pendant longtemps, voire s’il est susceptible d’augmenter. Dès qu’une entreprise distribue plus de 60 à 70% de ses revenus sous forme de dividendes (le taux de distribution), il y a lieu de faire attention : il ne reste alors que très peu de marge pour absorber un revers opérationnel sans réduire le dividende. L’endettement de l’entreprise est aussi crucial. Lorsque la dette nette (soit la dette totale moins les liquidités) est supérieure à 3,5 fois le cash-flow d’exploitation (Ebitda), il existe un risque que l’entreprise doive réduire le dividende si les taux d’intérêt augmentent ou qu’elle est confrontée à des difficultés opérationnelles.
3. Constituez un portefeuille équilibré
La constitution d’un portefeuille de titres versant des dividendes élevés demande un peu plus d’attention qu’un portefeuille plus classique. Le vivier dans lequel pêche ce type d’investisseur contient beaucoup plus de poissons du même type que le marché boursier au sens large. De nombreuses entreprises qui versent des dividendes élevés sont actives dans des secteurs matures, tels que la finance, l’alimentation, l’immobilier, la pharmacie et les télécommunications. Afin de réduire quelque peu le risque spécifique à chaque secteur et entreprise, il est judicieux d’inclure dans le portefeuille des actions à dividendes provenant de marchés en croissance tels que la technologie et les énergies renouvelables.
4. Faites attention au fisc
Les investisseurs axés sur les dividendes doivent prêter une attention particulière aux conventions fiscales. Dans de nombreux pays, les dividendes sont imposables. En Belgique, ils sont taxés à 30%. Certains pays appliquent même un taux plus élevé. Bonne nouvelle toutefois : un accord a été conclu avec plusieurs pays, permettant aux investisseurs de récupérer la différence.
