Depuis un demi-siècle, le célèbre investisseur Warren Edward Buffett prouve qu’il est possible de réussir en bourse. Le nouveau livre Meesterbeleggers (“Maîtres investisseurs”) donne accès aux stratégies éprouvées des investisseurs les plus prospères au monde et dévoile la formule du succès de Buffett en sept étapes. Voici la troisième.
La tâche principale d’un investisseur qui souhaite acheter une action consiste à déterminer sa valeur intrinsèque. Pour connaître la valeur d’une action, Buffett se base sur un chiffre d’affaires qui se situe entre le bénéfice net et le flux de trésorerie d’exploitation.
Suivez les cours du marché sur notre plateforme Trends Bourse Live & Abonnez-vous à notre newsletter Bourse
Il prend le bénéfice net, y ajoute les amortissements et soustrait de cette somme les coûts directs. Il s’agit des coûts liés à un certain nombre de dépenses nécessaires au bon fonctionnement de l’entreprise. Il tente ensuite d’estimer dans quelle mesure ce bénéfice va augmenter au cours des prochaines années. En général, il essaie de se projeter dix ans dans le futur. Il calcule ensuite ce bénéfice sur dix ans à un taux d’intérêt fixe (celui des obligations d’État à long terme) afin d’obtenir la valeur finale d’une action.
Exemple de calcul
Prenons un exemple pour illustrer cela : l’entreprise ABC compte 10 millions d’actions et réalise 100 millions de dollars de bénéfices. Le cours de l’action est de 150 dollars. Le bénéfice « Buffett » augmente depuis dix ans à un rythme moyen de 10% par an et les perspectives sont excellentes.
Buffett joue toutefois la carte de la sécurité et table sur une croissance annuelle du bénéfice de seulement 5%. La formule du bénéfice cumulé montre que le bénéfice d’ABC s’élèvera à 163 millions dans dix ans. Compte tenu des intérêts sur les obligations d’État américaines (« treasuries »), cela représente une valeur d’environ 200 dollars. C’est nettement supérieur à la valeur boursière actuelle et, à cet égard, Buffett considère qu’il s’agit d’une action qui vaut la peine d’être achetée.
Mais cela ne suffit évidemment pas. Buffett tient toujours compte d’une marge de sécurité suffisante, comprise entre 15 et 20%. Si celle-ci est trop faible, il estime que les perspectives de l’entreprise qu’il examine ne sont pas assez prometteuses ou que le cours boursier est trop élevé. Il ne l’achète pas, dans ce cas.
Buffett a repris le principe de la marge de sécurité de son mentor Benjamin Graham. Mais ce dernier appliquait ce principe de manière si rigoureuse qu’il trouvait rarement des actions intéressantes à acheter. Il attendait toujours une correction qui ne venait jamais. Buffett est plus souple. Mais il maintient que le cours d’une action doit être inférieur à sa valeur réelle pour qu’il puisse parler d’une opportunité d’achat.
Lire aussi : épisode 1 & épisode 2. Prochaine épisode : samedi 14 juin.
Meesterbeleggers est le dernier ouvrage de Danny Reweghs et Luc Van den Borre, publié par Houtekiet (24,99 euros). Ce livre vous aide à découvrir les stratégies d’investissement qui fonctionnent vraiment. Il s’agit d’un guide pratique contenant des conseils concrets pour les investisseurs débutants et expérimentés. Pour l’instant uniquement disponible en néerlandais.