Forte baisse de l’action après la publication des résultats de Netflix. Dans un contexte de valorisations élevées, le marché devient plus exigeant et les corrections ne se font pas attendre.
Panique bancaire, bulle de l’IA, shutdown, droits de douane, économie au ralenti ou encore surchauffe des valorisations… différents vents froids soufflent sur la bourse américaine, en ce mois d’octobre. Mais les cours sont encore à des niveaux record. On entend de plus en plus les craintes de repli.
On est désormais en pleine saison des résultats. Elle monte de plus en plus en intensité, mais de grands noms et de nombreuses entreprises sont encore attendus. Et les pessimistes pourraient déjà avoir trouvé un mauvais présage : les résultats trimestriels de Netflix, annoncés ce mardi soir.
Le géant du streaming a raté les estimations du marché. Ce qui n’arrive pas souvent. L’action a immédiatement été punie : -7% dans les négociations d’après-clôture. La chute se confirme ce mercredi : -8% à l’ouverture. Et les futures des indices pour ce mercredi sont dans le rouge, en conséquence… et le S&P 500 ouvre à niveau plat. Les investisseurs se montrent plus prudents.
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Coup de froid ?
Le bénéfice net est 2,5 milliards de dollars, ou 5,87 dollars par action. Le marché s’attendait à respectivement 3 milliards et 6,97. Un litige au sujet des impôts au Brésil a créé une dépense inattendue de plus de 600 millions de dollars et creusé un trou dans les chiffres et dans la marge. Elle était finalement de 28%, alors que Netflix avait tablé sur 31,5%.
Son chiffre d’affaires était de 11,5 milliards de dollars. C’est une hausse de 17% en un an, et correspond aux attentes du marché. Netflix a aussi annoncé s’attendre à un chiffre d’affaires de 11,96 milliards pour les trois derniers mois de l’année, soit plus que les 11,9 milliards attendus par le marché.
La réaction en bourse nous montre donc une chose : les valorisations sont élevées à Wall Street, ce qui justement peut donner lieu à de telles corrections. Netflix était en hausse de près de 40% sur l’année, avant la chute de ce mardi soir. Des chiffres qui correspondent aux estimations du marché ou les dépassent légèrement ne sont donc plus suffisants pour justifier ces valorisations élevées. Surtout s’il y a de mauvaises surprises ailleurs dans les résultats.
Et le marché aura à peine le temps de respirer, qu’un autre mastodonte de la tech publie déjà ses résultats. Ce mercredi soir, place à Tesla.