EnergyVision annonce ses premiers résultats depuis l’entrée en bourse : semestre record

EnergyVision. BELGA PHOTO DIRK WAEM © BELGA
Charly Pohu

Chiffres record pour EnergyVision au premier semestre. Le bénéfice net a plus que triplé, et le modèle d’affaires permet à l’entreprise d’éviter les prix négatifs sur le marché de l’électricité.

L’entreprise gantoise, qui installe des panneaux solaires et des bornes de recharge publiques et fournit de l’électricité, introduite en bourse début juillet, annonce ses premiers résultats semestriels en tant qu’entreprise cotée. Voici les principaux chiffres :

  • Le chiffre d’affaires atteint 46,5 millions d’euros sur le semestre, en hausse de près de 47%.
  • L’ebitda, en hausse de 45%, affiche 15,2 millions d’euros, soit une marge ebitda de 24,3% (contre 24,5% il y a un an).
  • Le bénéfice opérationnel est de 7,6 millions. Il a plus que doublé en un an (3,5 millions au S1 de 2024). Avant impôts et intérêts (déduction faite des dépenses financières), il reste 5,3 millions (1,6 million il y a un an) et en termes nets, 4,5 millions – ce qui est plus du triple d’il y a un an (1,4 million).
  • Réaction positive en bourse : l’action gagne plus de 3% à l’ouverture.

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Croissance belge

“Meilleur premier semestre jamais réalisé, avec poursuite du développement des modèles commerciaux récurrents sur le marché domestique. La croissance de l’ebitda provient entièrement des segments de l’énergie et de la mobilité basés sur les actifs en Belgique” commente le groupe, qui est également actif en Chine et au Maroc (présence qui est volontairement réduite, de manière progressive) mais qui mise sur la Belgique comme locomotive de la croissance. Le chiffre d’affaires y a en effet augmenté de 121%.

“Seule une partie limitée de l’ebitda est directement liée à l’ensoleillement exceptionnellement favorable du premier semestre. Dans un semestre normalisé (450 kWh/kWc contre 499 kWh/kWc au 1er semestre 2025), l’ebitda ne serait inférieur que de 1 million EUR”, précise encore EnergyVision, qui note aussi des “chiffres records en termes d’occupation des points de recharge dans le segment de la mobilité basée sur les actifs. Les points de recharge publics de la Région de Bruxelles-Capitale affichent notamment des résultats remarquables, avec une consommation moyenne de 836 kWh/point de recharge/mois contre 512 kWh/point de recharge/mois au cours de la même période l’année dernière.”

EnergyVision va aussi débarquer, dès le mois de septembre, sur le marché wallon de l’électricité. Comme fournisseur d’énergie, d’abord, avec son offre à 1.000 kWh à prix fixe. Pour installer ses panneaux solaires gratuits, l’entreprise attend cependant toujours un changement dans la législation.

Pour 2027, l’entreprise va aussi ajouter des éoliennes à son mix énergétique de fournisseur d’électricité.

Pas de prix négatifs

Maarten Michielssens, fait aussi le point sur le marché de l’électricité, et notamment les prix négatifs, que l’entreprise a pu éviter grâce à son business model. “Après une année 2024 sombre (la septième plus mauvaise année solaire depuis le début des relevés), le premier semestre 2025 a été exceptionnellement ensoleillé. Pour de nombreux acteurs du secteur de l’énergie, cet ensoleillement record a toutefois également entraîné des problèmes records, car le nombre d’heures avec des prix négatifs pendant les heures d’ensoleillement n’a jamais été aussi élevé. Pour EnergyVision, cela a été une véritable bénédiction : c’était l’environnement idéal pour notre modèle d’affaires.”

Il explique : “Nous avons pu offrir des réductions à nos clients (par exemple, une recharge à moitié prix, voire gratuitement), nous avons garanti à tous nos clients qu’ils ne paieraient jamais pour leur injection, et en même temps, nous avons pu générer des revenus records pour notre entreprise. Cela s’explique par le fait que nous pouvons adapter notre production d’électricité aux consommateurs et ainsi valoriser de manière optimale tous les flux. Grâce à ce modèle commercial basé sur un logiciel, nous évitons d’avoir à injecter l’énergie que nous produisons sur le marché à des prix négatifs, mais nous pouvons la vendre à nos clients : aux clients énergétiques dans le cadre de nos contrats à long terme, mais aussi aux détenteurs de cartes de recharge ou aux passants qui s’arrêtent à nos points de recharge, ainsi qu’aux clients énergétiques qui sont venus chez nous via les achats groupés.”

Voilà qui a permis de dégager 2,7 millions d’euros, contre 0,4 il y a un an, et devrait encore augmenter sur la seconde moitié de l’année, selon le CEO.

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