Droits de douane : les marchés ne savent plus où donner de la tête

La bourse de New York, image d’illustration. REUTERS/Jeenah Moon © REUTERS
Charly Pohu

Une cour américaine a annulé la majorité des droits de douane de Trump, puis une autre a suspendu la décision. L’incertitude règne en maître sur les marchés, qui partent à la hausse ou à la baisse avec les changements fréquents dans les perspectives de ces taxes d’importation.

Semaine mouvementée encore à niveau macro-économique et géopolitique. Vendredi dernier, Donald Trump annonce des droits de douane de 50% pour l’UE, qui entreraient en vigueur dès le premier juin. Dimanche, il revient déjà sur sa position et remet la date au 9 juillet. Puis ce mercredi, une cour aux États-Unis a bloqué la majorité des droits de douane, car les décréter ne serait pas dans les compétences du président, mais dans celles du Congrès. Mais ce jeudi, une autre cour a suspendu le prononcé de la première, du moins le temps que la Maison Blanche réponde au jugement.

La bourse, américaine mais aussi européenne et asiatique, suit donc le même mouvement de montagne russe. Un coup c’est l’optimisme qui prend le dessus, un coup le pessimisme… mais entre les deux, c’est surtout l’incertitude qui règne. Dans ce va-et-vient constant, la bourse ne sait plus où donner de la tête.

Flou permanent ? Ou avaler la pilule ?

Car estimer l’impact des droits de douane sur les entreprises et l’économie est déjà compliqué. Mais si en plus les perspectives changent tous les jours ou presque, l’exercice en devient encore beaucoup plus délicat. Et ce flou n’est pas près de s’arrêter car Trump a déjà annoncé qu’il fera tout en son possible pour appliquer les taxes d’importation et qu’il n’hésitera pas d’aller jusqu’à la Cour Suprême.

“Nous prévoyons que le cycle d’actualités sur les droits de douane sera un processus prolongé, susceptible d’entraîner une volatilité accrue à court terme”, estime Larry Tentarelli du Blue Chip Daily Trend Report (plateforme d’analyses techniques) auprès de CNBC.

L’incertitude est donc telle que les marchés préféreraient que les taxes soient fixées une fois pour toutes – même s’il s’agit de taxes qui peuvent peser sur les chiffres des entreprises. Au moins ils sauront sur quel pied danser et comment essayer d’estimer les perspectives économiques. Tout comme les entreprises concernées, qui tâtonnent tout autant dans le noir.

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