D’Ieteren : après le super-dividende, focus sur la réduction de la dette


D’Ieteren a publié ses résultats ce mardi. Pour la première fois depuis longtemps, le bénéfice ajusté avant impôts n’augmentera pas cette année au sein du groupe D’Ieteren. En cause, une forte hausse des charges d’intérêts, après le super-dividende.
L’an dernier, D’Ieteren a versé un dividende exceptionnel de 71 euros par action pour financer un réalignement majeur de son actionnariat familial. Le holding a financé le paiement de ce super-dividende, qui a représenté une sortie de 4 milliards d’euros, en contractant des dettes supplémentaires auprès de la filiale Belron et du holding lui-même. Cette dette supplémentaire augmente les charges d’intérêt de 180 millions d’euros cette année. La direction souligne que sans ces charges d’intérêt supplémentaires, le bénéfice ajusté serait également en légère hausse cette année.
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L’augmentation des charges d’intérêt est toutefois une réalité à laquelle le holding veut faire face rapidement. L’accent est mis sur la création d’un flux de trésorerie disponible, qui peut être utilisé pour réduire le taux d’endettement. Les acquisitions restent à l’ordre du jour, mais il est peu probable que le holding achète une nouvelle filiale au cours des deux prochaines années.
Filiales
L’aspect positif est que le groupe est en mesure de générer un flux de trésorerie disponible important. L’année dernière, il a augmenté de 22% pour atteindre 740 millions d’euros. En 2025, le flux de trésorerie disponible sera moins généreux, mais une réduction rapide de la dette reste possible. Chez la filiale Belron, le ratio d’endettement n’est plus que de 5,1 fois le cash-flow opérationnel (à la fin de 2024), alors qu’il était encore de 5,5x après l’accord d’actionnaires. Avec un flux de trésorerie disponible d’environ 400 millions d’euros par an, le taux d’endettement de Belron pourrait tomber relativement rapidement à un niveau plus rassurant d’environ 3 fois le flux de trésorerie d’exploitation. Le holding travaille également à son désendettement. Un emprunt de 250 millions d’euros a déjà été remboursé grâce aux cash-flows de la filiale D’Ieteren Auto, ce qui ramène l’endettement net du holding à 750 millions d’euros.
Pour poursuivre ce processus, les filiales doivent continuer à montrer de bonnes performances opérationnelles. Chez Belron, qui représente près de la moitié du bénéfice du groupe, le bénéfice comparable et le chiffre d’affaires ont augmenté respectivement de 7 et 10% l’année dernière, mais la hausse des charges d’intérêt a limité l’augmentation du bénéfice à 1%. Pour cette année, la direction prévoit une croissance du chiffre d’affaires de 7 à 9%, une marge bénéficiaire plus élevée en 2025 et le maintien d’un niveau élevé de flux de trésorerie disponible.
D’Ieteren Auto a connu une année record, grâce à une marge élevée de 5,1%. Le bénéfice a augmenté de 13%, grâce à une part plus importante de voitures plus chères dans les ventes et à un contrôle strict des coûts. Cette année promet d’être moins bonne en raison de la baisse des ventes et de la diminution de la part des voitures les plus chères dans les ventes.
Sa filiale PHE a également connu une excellente année 2024 et devrait poursuivre cette tendance cette année. TVH s’est remis cette année de la cyberattaque de 2023, mais son activité est plus cyclique et souffre donc du ralentissement industriel en Occident. Moleskine, enfin, reste l’enfant à problèmes du groupe. Les ventes et les bénéfices ont légèrement baissé l’année dernière, mais la direction s’attend à une reprise limitée cette année. « Nous continuons à y croire. Il s’agit d’une activité rentable, avec des marges et des flux de trésorerie intéressants. Moleskine fait toujours partie de la famille », a déclaré Francis Deprez, PDG du groupe D’Ieteren.
Après le paiement du super-dividende de l’année dernière, l’accent est mis sur la réduction de la dette. La génération plutôt généreuse de free cash flows est rassurante et devrait permettre de réduire suffisamment le ratio d’endettement et donc le profil de risque de l’action en quelques années. Avec un bénéfice ajusté attendu de près de 14 euros par action, le ratio cours/bénéfice n’est que de 12. Nous maintenons notre recommandation d’achat.
Recommandation : acheter
Risque : moyen
Note : 1B
Prix : 154 euros
Ticker : DIE:BB
Code ISIN : BE0974259880
Marché : Euronext Brussels
Capitalisation boursière : 8,3 milliards d’euros
Ratio C/B en 2024 : 12
RatioC/B attendu en 2025 : 12
Différence de prix sur 12 mois : -21%
Différence de cours depuis le début de l’année : -5%
Rendement du dividende : 1%
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D'Ieteren Automotive
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Siège social:
Brussel
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Secteur:
Auto's, verkoop en garages
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Toegevoegde waarde:
353665209