Des actions “à des prix très attractifs” en Europe

Euronext. Image d'illustration. (Photo by DIMITAR DILKOFF/AFP via Getty Images)

L’Europe connaît quelques difficultés, sur le plan économique. Faut-il pour autant faire une croix sur les Bourses du Vieux continent ? Non, estime cet analyste. Il y voit surtout des actions “attractives”.

Les investisseurs devraient se tourner vers l’Europe pour placer leur argent – une région mal aimée, d’un point de vue international, aujourd’hui. Voilà le constat que dresse Sean Peche de Ranmore Fund Management.

“Alors que l’Europe a été en difficulté, il y a eu cette euphorie autour de Trump. Tout le monde s’est donc précipité pour investir aux États-Unis… Mais courir vers la dernière chose la plus brillante n’est normalement pas une bonne manière de gagner de l’argent”, explique-t-il au micro de CNBC.

Offres attractives

Les investisseurs sont notamment inquiets de la situation politique en France et en Allemagne. Paris n’a pas de gouvernement et il semble très difficile d’en former un. Berlin n’a plus de gouvernement et des élections anticipées sont organisées. Les deux pays sont les deux plus grandes économies du bloc et n’ont pas de leadership, à l’heure où l’économie européenne tourne déjà au ralenti.

Mais pour Peche, il ne faudrait pas trop s’inquiéter. Il y voit surtout de belles opportunités d’investissement. “Il se peut que l’euro s’effondre, mais ce n’est probablement pas le cas. Et les entreprises que nous détenons sont à des prix très attractifs”, lance-t-il.

Quelles sont ces entreprises ? Il cite notamment la banque française BNP Paribas, qui a une “croissance consistante”. Et la banque néerlandais ABN Amro, qui a un rendement du dividende de 10,2% – “très attractif”, selon l’expert. Il n’est d’ailleurs pas le seul à apprécier les banques européennes. Dans ses perspectives pour 2025, Goldman Sachs a également noté la bonne performance des banques… qui faisaient mieux que la tech américaine.

L’autre action qu’il privilégie et décrit comme “attractive”, c’est Associated British Foods, du Royaume-Uni. C’est le groupe qui est notamment propriétaire de Primark, le géant du vêtement bon marché. “Primark se porte très bien. C’est une belle entreprise diversifiée avec une excellente équipe de direction. Je ne vais pas me réveiller demain et découvrir que l’équipe de direction a fait quelque chose de stupide. Le prix est attractif. Nous recevons un bon dividende. Elle rachète des actions, mais elle n’a pas les faveurs des investisseurs parce qu’il s’agit d’une moyenne capitalisation et qu’elle est cotée au Royaume-Uni”, détaille l’expert.

La revanche de l’Europe

Peche n’est ainsi pas le seul à rejeter le défaitisme ambiant qui règne à propos du Vieux continent. Dans ses prévisions pour 2025, BCA Research note que l’Europe prendrait sa revanche sur les États-Unis et surperformerait Wall Street… après avoir s’être fait doubler pendant 15 ans. Mais cela que plus tard dans l’année, car sur le premier semestre il faudrait encore s’attendre à des baisses.

Les jeux sont faits… L’Europe saura-t-elle répondre aux attentes ?

Disclaimer : cet article doit se lire à titre d’information sur le contexte boursier et économique. Il ne constitue nullement un conseil d’investissement. Investir comporte toujours des risques.

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