L’économie et la politique britanniques sont dans le marasme, mais les marchés boursiers britanniques sont en pleine effervescence. La fin de la fête boursière britannique ne semble pas encore en vue.
Le Royaume-Uni confirme une fois de plus que le succès de la bourse dans un pays donné ne dépend pas de la situation économique de ce pays. L’économie britannique est confrontée depuis un certain temps à une croissance atone – le FMI prévoit une croissance du PIB de 1,2% pour 2025 – et le gouvernement britannique doit se livrer à un exercice budgétaire, cet automne, pour lequel même l’expression « choisir entre la peste et le choléra » est un euphémisme pour décrire les choix qui seront proposés.
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Et pourtant, la bourse britannique est l’une des plus performantes cette année. Elle suit même sans peine le S&P 500 pour l’instant.
La raison de ce décalage entre l’économie et la bourse est que les sociétés cotées au Royaume-Uni réalisent la majeure partie de leur chiffre d’affaires en dehors du Royaume-Uni. Pour les grandes entreprises du FTSE 100, cela représente 80% du chiffre d’affaires. Pour les entreprises moyennes du FTSE 250, cela représente encore 60%, selon les analystes de JP Morgan.
Décote
En outre, la bourse britannique est parmi les plus attractives en termes de valorisation, surtout par rapport à la bourse américaine.
Bon, l’écart de valorisation avec les États-Unis est en grande partie justifié, mais la décote britannique est actuellement trop importante. En témoigne la vague d’achats d’actions propres par les sociétés cotées en bourse au Roayume-Uni au cours des quatre dernières années.
L’activité dans le domaine des fusions et acquisitions au Royaume-Uni montre également que les investisseurs y trouvent leur compte. Au cours du premier semestre 2025, 31 sociétés cotées en bourse ont reçu une offre avec une prime moyenne de 39%. Environ 18% de la valeur marchande totale du FTSE 250 a ainsi été rachetée au cours des six derniers mois.
La vague de rachats est si intense que le gouvernement britannique envisage de prendre des mesures pour encourager les entreprises à s’introduire en bourse au Royaume-Uni et à y rester.
Rendement
La bourse britannique offre également le rendement combiné le plus élevé entre le rachat d’actions propres et les dividendes.
Selon les analystes d’Aberdeen, les opportunités les plus intéressantes se trouvent actuellement parmi les petites capitalisations britanniques. Celles-ci affichent des valorisations très faibles par rapport à leur moyenne historique.
Et ce, alors que les perspectives de bénéfices pour l’ensemble de la bourse britannique ne sont pas mauvaises.
Où peuvent s’adresser les investisseurs qui souhaitent exploiter les opportunités offertes par la bourse britannique ? Le magazine britannique Shares, consacré à l’investissement, est un bon point de départ. Ou plutôt un point d’arrivée, car après 26 ans d’existence, il met fin à la publication de son magazine hebdomadaire. Mais son dernier numéro contient notamment un article proposant des conseils sur les actions britanniques à long terme, parmi lesquelles des noms connus tels que Wise et Trustpilot, mais aussi des acteurs moins connus tels que le producteur de boissons gazeuses AG Barr et l’entreprise technologique SRT Marine.
Sinon, une analyse ordinaire constitue un bon point de départ.
