Bourse : coup de mou pour Schlumberger

Danny Reweghs
Danny Reweghs Journaliste

Le champion des services pétroliers a toujours aligné des résultats très satisfaisants, souvent (légèrement) supérieurs aux prévisions. Mais la publication de chiffres décevants à l’issue du premier trimestre de 2025 avait fait chuter son titre.

Heureusement, la tendance ne s’est pas poursuivie, si bien que les résultats du deuxième trimestre ont à nouveau agréablement surpris – même s’ils ont, précisons-le, cédé du terrain sur une base annuelle. La période avril-juin s’est achevée sur un chiffre d’affaires de 8,55 milliards de dollars : c’est 1% de mieux qu’au premier trimestre (8,49 milliards de dollars), 1% de plus que le consensus, arrêté à 8,48 milliards, mais 6% de moins en rythme annuel (9,14 milliards de dollars).

Olivier Le Peuch, le CEO du groupe, a évoqué des résultats “solides” compte tenu du contexte international, mais force lui a été de reconnaître que l’entreprise traverse une période compliquée. Ce qui ne l’empêche pas de distinguer des opportunités d’améliorer davantage encore ses marges.

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Chiffres

Schlumberger est présente dans le monde entier. Si ses activités internationales (Asie et Moyen-Orient) croissent généralement plus vigoureusement que celles de sa division nord-américaine, l’écart est actuellement moins net. Le pôle international a progressé de 2% par rapport au premier trimestre de cette année, mais reculé de 8% en glissement annuel. Les activités américaines ont certes cédé 4% en rythme trimestriel mais elles continuent d’afficher une timide croissance (1%) d’une année sur l’autre. La part du chiffre d’affaires générée à l’international s’est élevée à 80% au deuxième trimestre, contre 79% trois mois auparavant.

Les flux de trésorerie d’exploitation ajustés ont atteint 2,05 milliards de dollars, alors que les analystes misaient sur 2,03 milliards. Ce résultat surpasse de 2% les 2,02 milliards de dollars atteints au premier trimestre de 2025, mais il est de 10% inférieur aux 2,29 milliards de dollars enregistrés entre avril et juin de l’an dernier. Bien qu’il s’inscrive en recul de 13% (de 0,85 à 0,74 dollar) par rapport au même trimestre de l’année passée, le bénéfice par action a progressé de 3% entre les deux premiers trimestres de 2025 (72 cents fin mars). À 74 cents, donc, il est également supérieur de 1 cent au consensus. Contre toute attente, les flux de trésorerie disponibles ont atteint un appréciable 662 millions de dollars.

Le marché tient compte pour cette année d’un bénéfice par action en baisse de 15% au regard d’un consensus arrêté à 2,89 dollars par action, soit un chiffre comparable à celui de 2023. Les analystes ont arrêté leurs prévisions subséquentes à 0,67 dollar ; s’ils ont raison, la période juillet-septembre devrait constituer le trimestre le plus faible de l’exercice.

Conclusion

Le chiffre d’affaires et les bénéfices du groupe franco-américain ont un incontestable coup de mou, ce qui, dans la mesure où les prix du pétrole ne sont probablement pas sur le point de remonter, justifie une révision de notre recommandation. Cela signifie également que malgré le maintien du dividende trimestriel à 0,285 dollar par titre, la poursuite du programme de rachat d’actions propres, pour un montant de 2,3 milliards de dollars, et le caractère très raisonnable de la valorisation (12,5 fois le bénéfice escompté d’une année qui s’inscrit résolument en demi-teinte), nous pourrions envisager d’éliminer la position du portefeuille modèle.

Conseil : conserver/attendre
Risque : moyen
Rating : 2B
Cours : 35,47 dollars
Ticker : SLB US
Code ISIN : AN8068571086
Marché : NYSE
Capit. boursière : 53,25 milliards USD
C/B 2024 : 10,5
C/B attendu 2025 : 12,5
Perf. cours sur 12 mois : -25%
Perf. cours depuis le 1/1 : -7%
Rendement du dividende : 3,2%

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