Vestas cherche encore à rentabiliser les éoliennes offshore. Le groupe veut aussi améliorer ses marges, ce qui reste un défi de taille.
Malgré un premier semestre peu convaincant, Vestas maintient ses prévisions pour l’année. Le fabricant d’éoliennes table sur un chiffre d’affaires de 18 à 20 milliards d’euros en 2025, avec une marge bénéficiaire sous-jacente de 4 à 7%. Cela implique, au milieu de la fourchette, un ratio cours/bénéfice d’environ 20 après la récente reprise du cours.
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C’est assez ambitieux, car il faudra un second semestre très solide pour que ces prévisions se réalisent. Vestas devra donc redoubler d’efforts pour atteindre l’objectif de bénéfice d’exploitation d’environ 1 milliard d’euros cette année. Et cela, d ans des conditions de marché toujours difficiles. Mais le second semestre est traditionnellement de loin le meilleur semestre de l’année.
Chiffres
La division éolienne, en particulier, est toujours confrontée à une rentabilité insuffisante. Au premier semestre, elle a même enregistré une légère perte en raison des coûts élevés de démarrage et d’amortissement liés à la production d’éoliennes offshore. Vestas souhaite conquérir une place solide sur le marché offshore compte tenu des perspectives favorables à long terme, mais le prix d’entrée est élevé.
Sur le marché des turbines terrestres, Vestas peut lentement rétablir ses marges, notamment grâce à la stabilité des prix des turbines, à la stabilité des coûts des matières premières et à la baisse des coûts de garantie sur les turbines livrées.
La division de la maintenance assure désormais la majeure partie du bénéfice d’exploitation, mais là aussi, la marge bénéficiaire d’exploitation peut encore être améliorée.
Amélioration des marges ?
Afin d’augmenter la rentabilité à long terme jusqu’au niveau souhaité de 10%, plusieurs changements structurels doivent encore être mis en œuvre. Il faut notamment faire preuve d’une discipline constante pour répercuter les hausses de coûts sur les prix finaux. Le secteur se tire également une balle dans le pied en commercialisant trop rapidement de nouvelles versions de turbines. Les coûts de développement sont difficilement amortissables et la multitude de modèles augmente la complexité et les coûts de maintenance.
« Nous sommes sur la bonne voie pour améliorer structurellement la rentabilité de notre industrie », déclare la direction. Cet optimisme est toutefois tempéré par la menace structurelle d’une concurrence croissante de la part de la Chine. Les marchés occidentaux de l’éolien terrestre et offshore ne sont pas accessibles aux fabricants de turbines chinois, bien que leurs prix soient inférieurs de 30 à 40%. La question est de savoir combien de temps Vestas restera à l’abri de cette concurrence potentiellement très rude.
Les nouvelles commandes ont subi un coup d’arrêt, en particulier aux États-Unis, où les clients exigent plus de clarté sur la politique énergétique du président Trump avant de passer de nouvelles commandes.
Conclusion
Les perspectives à long terme restent favorables, mais il reste encore du travail à faire pour rétablir la rentabilité de manière structurelle. Avec un ratio cours/bénéfice d’environ 20, le rétablissement de la rentabilité est déjà largement pris en compte dans le cours. La recommandation reste donc « conserver ».
Conseil : conserver/attendre
Risque : moyen
Notation : 2B
Cours : 17,2 euros
Ticker : VWS DC
Code ISIN : DU300609
Marché : Xetra
Capitalisation boursière : 1 milliard d’euros
Ratio C/B en 2024 : 25
Ratio C/B prévu pour 2024 : 20
Perf. cours sur 12 mois : -3%
Perf. cours depuis le début de l’année : +28%
Rendement du dividende : 0,4%