Apple perd 200 milliards suite à l’interdiction de l’iPhone dans les administrations chinoises

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Les titres d’Apple, première capitalisation boursière mondiale, ont chuté de presque 3% jeudi à la suite d’informations selon lesquelles la Chine a interdit l’usage de l’iPhone dans certaines administrations et entreprises d’Etat.

Si elles étaient étendues, de telles mesures représenteraient un défi pour le fabricant de l’iPhone, alors que la Chine est son plus gros marché à l’étranger, mais aussi pour une grande part, son principal centre de production. Sur deux jours, le titre de la firme à la pomme s’est délesté de plus de 6% revenant à son niveau du 25 août et faisant fondre sa capitalisation boursière de plus de 200 milliards de dollars à 2.776 milliards de dollars. Après un repli de 3,6% mercredi, l’action du groupe de Cupertino (Californie) a encore perdu 2,92% jeudi à 177,56 dollars.

La croissance d’Apple dépend beaucoup de la Chine

Un article du Wall Street Journal, paru mercredi, a affirmé que les autorités ont interdit aux employés d’agences gouvernementales l’usage professionnel d’iPhone, ou même, pour les détenteurs du smartphone d’Apple, de l’emmener sur leur lieu de travail. Interrogé jeudi par l’AFP, Apple ne s’était pas encore exprimé. “La croissance d’Apple dépend beaucoup de la Chine et si la répression de Pékin s’intensifie, cela pourrait poser un gros problème à une série d’entreprises technologiques qui dépendent aussi de la Chine”, a estimé Edward Moya, analyste pour Oanda.

Une petite part du marché en Chine

Les investisseurs craignent que les restrictions chinoises n’entravent les perspectives de revenus d’Apple. Toutefois, pour Dan Ives de Wedbush, la présence d’iPhone dans les administrations chinoises ne représente qu’une petite part du marché d’Apple en Chine.  “Au pire”, cela concernerait “500.000 appareils sur les quelque 45 millions qui vont être vendus en Chine au cours des douze prochains mois”, assure l’analyste.

Ces mesures chinoises interviennent alors que Pékin a déjà demandé, en 2022, à son administration centrale de changer ses équipements informatiques de marque étrangère pour des ordinateurs “made in China”, selon des informations de presse. De son côté, l’administration Biden avait mis en place, à la fin de l’année dernière, de nouveaux contrôles à l’exportation visant à limiter la capacité de Pékin à acheter et fabriquer des puces haut de gamme utilisées dans des applications militaires. Jeudi, la Maison Blanche n’a pas commenté dans l’immédiat la décision des autorités chinoises.

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