Van de Velde : léger redressement des ventes en perspective

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En l’absence de soleil, les clients ont boudé les maillots de bain et moins fréquenté les rues commerçantes, si bien que les ventes de lingerie ont reculé, au premier semestre. L’entreprise va tout faire pour renouer avec ses taux de croissance du chiffre d’affaires historiques, assure le CEO.

A périmètre comparable, le chiffre d’affaires (CA) a en effet baissé de 5,1 % sur la période. Le CEO, Karel Verlinde, a toutefois souligné que si l’ensemble du secteur de la mode avait connu une saison difficile, Van de Velde avait au moins pu améliorer sa position sur le marché. En Allemagne, Prima Donna a été la marque la plus vendue chez les partenaires indépendants.

Au-delà des caprices de la météo, le secteur de la mode est également confronté à des changements structurels : les consommateurs délaissent de plus en plus les magasins physiques pour acheter en ligne. Malgré la baisse du CA consolidé, les ventes directes aux clients ont progressé de 11 %, principalement grâce à la hausse du commerce en ligne. Cette évolution du comportement d’achat constitue un défi de taille pour Van de Velde, qui réalise encore la majeure partie de son CA dans les magasins de ses partenaires indépendants. Car c’est au moment de l’essayage que la marque séduit le plus de prospects. Sur Internet, d’autres lois prévalent pour convertir le nombre de visiteurs en ventes. La hausse des ventes en ligne montre toutefois que Van de Velde n’a pas raté le coche du numérique.

“Dans ce nouveau paysage, la notoriété d’une marque joue un rôle beaucoup plus important. Nous devons compléter notre savoir-faire dans les magasins par une bonne connaissance du marché en ligne. Les deux canaux continueront à coexister ; nous devons donc maîtriser chacun d’eux. Notre objectif est de renouer avec les taux de croissance historiques du CA”, a déclaré le CEO, qui table sur une amélioration des ventes au second semestre : “Nous constatons une stabilisation des ventes de lingerie. Une progression, même légère, nécessitera beaucoup d’efforts, mais le second semestre de 2024 sera bien meilleur que celui de 2023.”

Le ralentissement du CA se répercute sur les bénéfices. Le cash-flow d’exploitation comparable a reflué de 15 % et le bénéfice net, de 10,6 %, en majeure partie en raison de la contraction des volumes, alors que la structure des coûts n’a pas changé. Les marges bénéficiaires restent relativement fortes mais le bénéfice ne pourra se redresser que si le CA augmente. La rentabilité a aussi été bridée par les frais de marketing et la hausse des salaires liée à l’inflation, ces dernières années. Mais l’amélioration des résultats de la filiale Topform ainsi que la hausse des taux d’intérêt sur la trésorerie ont soutenu le bénéfice.

Après le versement du dividende, Van de Velde disposait encore, grâce à sa gestion stricte des stocks, de plus de 50 millions d’euros de liquidités, fin juin, malgré la baisse du CA et du bénéfice. Comme de coutume, le bilan reste excellent, avec pas moins de 79 % de fonds propres.

Conclusion

Van de Velde peine à stabiliser son CA. La météo a entravé ses efforts. L’entreprise doit s’adapter à l’évolution du comportement d’achat des consommateurs et sur ce plan, elle a récemment livré des signaux encourageants. La valorisation reste faible : compte tenu de la baisse attendue de 10 % du bénéfice cette année, l’action se négocie à un ratio cours/bénéfice très abordable de 14. Nous maintenons par conséquent notre recommandation d’achat.

Conseil : acheter

Risque : faible

Rating : 1A

Cours : 31,6 euros

Ticker : VAN:BB

Code ISIN : BE0003839561

Marché : Euronext Bruxelles

Capit. boursière : 412 millions EUR

C/B 2023 : 13

C/B attendu 2024 : 14

Perf. cours sur 12 mois : -4 %

Perf. cours depuis le 01/01 : -8 %

Rendement du dividende : 7 %

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