Schlumberger porté par ses activités à l’international
Tant le chiffre d’affaires que les bénéfices du champion des services pétroliers Schlumberger sont très proches des consensus pour le troisième trimestre. Cela dit, indépendamment des trimestriels, il convient de garder à l’esprit que ce groupe a des années prometteuses devant lui.
Le chiffre d’affaires (CA) du troisième trimestre ressort à 8,31 milliards de dollars, en hausse de 3% en rythme trimestriel et de 11% en glissement annuel, pour un consensus de 8,32 milliards de dollars. Olivier Le Peuch, le CEO, s’est montré très satisfait des résultats. Ce sont les activités à l’étranger (Moyen-Orient et Asie) qui continuent d’assurer la croissance du CA du groupe: +5% d’un trimestre à l’autre, cette fois, alors qu’aux Etats-Unis, le CA a reculé de 6%.
Si Schlumberger est le n°1 mondial de son secteur, c’est surtout grâce à deux éléments: son avance technologique, qui s’appuie sur 71 centres d’innovation répartis dans le monde, et sa présence dans plus de 100 pays – ce dont Halliburton, par exemple, ne peut se prévaloir. La part des activités à l’étranger dans le CA consolidé s’est élevée à 79,6%, au troisième trimestre. Au sein de la concurrence, c’est plutôt l’Amérique du Nord qui contribue le plus au CA. Chez Schlumberger, le CA réalisé à l’étranger s’est accru de 12%, le CA nord-américain, de 6%, en glissement annuel.
Le flux de trésorerie d’exploitation (Ebitda) ajusté s’est monté à 2,081 milliards de dollars, légèrement plus haut que le consensus (2,05 milliards de dollars), au troisième trimestre. C’est en outre 6% de mieux qu’au trimestre précédent (1,96 milliard de dollars) et 18% de plus qu’un an plus tôt (1,75 milliard de dollars). En conséquence, la marge d’Ebit (bénéfice d’exploitation/CA) s’est hissée de 23,5% au troisième trimestre de 2022 à 24,2% au deuxième trimestre de 2023 et à 25,0% au trimestre dernier. Soit une hausse du bénéfice par action de 8% en rythme trimestriel et de pas moins de 24% en glissement annuel, à 0,78 dollar. Ce bénéfice dépasse également, bien que de peu, le consensus (0,767 dollar). Lequel dernier vise 0,84 dollar par action pour le trimestre en cours, contre 0,72 dollar l’année passée, et 2,97 dollars par action pour l’exercice, sur la base d’un CA estimé à 33,1 milliards de dollars. Si le CA atteint ce niveau, il dépassera (modestement) son plus haut des cinq dernières années (32,9 milliards de dollars atteints en 2019). Pour 2024, le consensus anticipe un CA de 37,4 milliards de dollars, qui pulvériserait donc le record de 2015 (35,5 milliards), et un bénéfice par action encore plus important, de 3,62 dollars. Comme le flux de trésorerie disponible va croissant – il s’élevait à 1,758 milliard de dollars après neuf mois, contre 563 millions de dollars un an auparavant –, le dividende devrait pouvoir être relevé. Il avait été divisé par quatre, à 0,125 dollar par action, à l’été 2020 (en pleine crise sanitaire) mais il a été relevé il y a quelques mois à 0,25 dollar. A notre estime, il sera de l’ordre de 0,40 dollar en 2024.
Conclusion
La réduction de leur production de pétrole par l’Arabie saoudite et la Russie, puis la guerre à Gaza, ont fait s’envoler le cours du brut. Celui de l’action Schlumberger, lui, stagne autour de 60 dollars depuis plusieurs mois. Sa valorisation est plus élevée qu’au premier semestre, à environ 20 fois les bénéfices attendus pour 2023 et plus de 16 fois ceux escomptés pour 2024. Notre conseil ne change dès lors pas. Pour autant, l’action recèle toujours une belle marge de progression à long terme.
Conseil: conserver/attendre
Risque: moyen
Rating: 2B
Cours: 58,84 dollars
Ticker: SLB US
Code ISIN: AN8068571086
Marché: NYSE
Capit. boursière: 83,73 milliards USD
C/B 2022: 21
C/B attendu 2023: 20
Perf. cours sur 12 mois: +15%
Perf. cours depuis le 01/01: +10%
Rendement du dividende: 1,7%
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