Sandstorm Gold Royalties maîtrise sa dette
Les craintes des investisseurs relatives à l’endettement du groupe nous paraissent injustifiées. Celui-ci tombera à 350 millions de dollars d’ici la fin de l’année, après la cession d’actifs non essentiels. L’action finira selon nous par rattraper son retard sur ses concurrentes.
Après le rachat de Nomad Royalty et de 10 accords de redevances et de streaming détenus par BaseCore Metals Royalty en 2022, deux transactions majeures de 1,15 milliard de dollars au total qui ont posé les bases de sa croissance, Sandstorm Gold a clos une année 2023 plus calme.
Le groupe canadien de streaming et royalties spécialisé dans les métaux précieux a vendu 97.245 onces troy d’équivalent or, soit 18 % de plus qu’un an auparavant. Son chiffre d’affaires (CA) a atteint un record de 44,5 millions de dollars (+15,9 % sur un an) au quatrième trimestre et s’élève à 179,6 millions de dollars sur l’exercice (+20,8 %). Si l’on exclut les variations du fonds de roulement, le cash-flow d’exploitation a augmenté de 22 % au quatrième trimestre, à 36,5 millions de dollars, et de 42,9 % sur un an, à 152,8 millions de dollars. Le bénéfice net a toutefois reflué, de 78,5 millions de dollars en 2022 à 42,7 millions de dollars, du fait de la hausse des charges d’intérêts (+22,2 millions de dollars) et de l’absence de bénéfices exceptionnels. Pour 2024, Sandstorm Gold vise une fourchette de production plus basse, de 75.000 à 90.000 onces troy d’équivalent or, qui grimpera à 125.000 onces troy d’ici 2029 grâce à cinq projets en pipeline : Greenstone (dont 60 % appartiennent à Equinox Gold), au Canada , Platreef, en Afrique du Sud, une mine de platine développée par Ivanhoe Mines, Robertson (propriété de Barrick Gold), dans le complexe de Cortex, au Nevada, Hod Maden, en Turquie, et enfin, le projet de cuivre et d’or Mara (détenu par Glencore), en Argentine, pour lequel Sandstorm Gold a négocié il y a neuf ans une option de streaming de 20 % qui pourrait lui apporter, contre 225 millions de dollars, 20.000 onces troy d’or à partir de 2029.
Avant de procéder aux deux rachats en 2022, Sandstorm Gold a emprunté 637 millions de dollars aux banques, dont 419 millions étaient encore dus le 16 février dernier. L’endettement tombera à 350 millions de dollars d’ici la fin de 2024, après la vente d’actifs non essentiels pour 40 millions de dollars. La direction souhaite alors procéder à des rachats massifs d’actions – pour autant que la valorisation reste 30 à 40 % inférieure à celle de concurrents comparables tels que Triple Flag et Osisko Gold Royalties.
Sur la base d’un prix de 1.800 dollars l’once troy d’or, de 23 dollars l’once troy d’argent et de 3,9 dollars la livre de cuivre, Sandstorm Gold table sur un cash-flow d’exploitation de 130 millions de dollars en 2024, qui bondira à 190 millions de dollars en 2029 (en incluant l’option sur Mara). Les prévisions sont respectivement portées à 165 et 240 millions de dollars si l’or atteint 2.200 dollars l’once troy, l’argent 25 dollars et le cuivre, 5 dollars.
La catastrophe survenue dans une mine de SSR Mining, qui exploite aussi la mine turque Hod Maden, a plombé l’action de Sandstorm Gold, laquelle, depuis le plancher de février, a opéré un net redressement. Nous pensons qu’elle rattrapera son retard sur ses concurrentes, même si les craintes (injustifiées) concernant l’endettement du groupe freinent pour l’heure son avancée. A acheter.
Conseil : acheter
Risque : moyen
Rating : 1B
Cours : 5,51
Ticker : SAND US
Code ISIN : CA80013R2063
Marché : NYSE
Capit. boursière : 1,64 milliard USD
C/B 2023 : 39,4
C/B attendu 2024 : 68,9
Perf. cours sur 12 mois :-11,1 %
Perf. cours depuis le 01/01 : +9,5 %
Rendement du dividende : 1,2 %
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