Les prochains mois seront cruciaux pour NexGen Energy
L’évolution du cours de l’action dépendra pour beaucoup de l’avancée du projet Arrow, susceptible de propulser le groupe canadien dans le Top 10 des sociétés minières, sur la base du cash-flow disponible escompté.
Les actionnaires de NexGen Energy n’ont guère le temps de s’ennuyer. Le processus d’approbation du projet d’uranium Arrow, dans le bassin de l’Athabasca, au Canada – le plus grand projet d’uranium en développement dans le monde –, entame sa dernière ligne droite.
L’étude de faisabilité définitive menée en 2021 suggère une durée de vie de 10,7 ans pour Arrow, une production annuelle moyenne de 21,7 millions de livres d’uranium (U3O8) et un coût d’à peine 7,58 dollars canadiens (CAD) la livre. Au cours des cinq premières années, une production moyenne de 28,8 millions de livres d’U3O8 pourrait être atteinte. A titre de comparaison, la production mondiale totale actuelle est d’environ 130 millions de livres d’U3O8. Arrow ne suffirait pas à équilibrer l’offre et la demande, mais réduirait déjà le déficit structurel de l’offre.
En raison de l’inflation de ces dernières années, le coût réel de production avoisinera toutefois plutôt les 10 CAD. Le projet n’en reste pas moins rentable, car le prix de l’uranium a également bondi depuis 2021. L’étude de faisabilité sera mise à jour au 2e semestre, en tenant compte des derniers développements ; la version de 2021 prévoit, pour une livre d’uranium à 75 dollars, une valeur actualisée des cash-flows après impôts de 5,8 milliards CAD, qui pourrait atteindre 8,1 milliards CAD pour une livre d’uranium à 100 dollars.
Après n’avoir autorisé aucun projet d’extraction d’uranium depuis plus de 20 ans, la province d’Alberta a donné son feu vert pour la construction d’Arrow en novembre 2023. La procédure d’autorisation fédérale est toujours en cours : NexGen doit apporter des réponses aux questions techniques, puis finaliser le rapport d’impact environnemental et les plans d’ingénierie détaillés.
Le CEO, Leigh Curyer, escompte bien un accord d’ici à la fin de l’année. Il a dès lors lancé les premières discussions sur le financement de la construction, qui devrait atteindre 1,3 milliard CAD ; les parties susceptibles d’être intéressées pourraient déjà apporter 1,2 milliard CAD. Les premières négociations des contrats de vente commenceront aussi en 2024 ; les prix seront liés au cours au comptant à la livraison de l’uranium. La première production est attendue en 2027 ou 2028. Par ailleurs, un premier résultat de forage très encourageant a récemment été annoncé dans une zone située à 3,5 kilomètres d’Arrow. Bien qu’il soit beaucoup trop tôt pour tirer des conclusions, il semble clair que de nouvelles sources d’uranium seront mises au jour ces prochaines années ; la zone pourrait donc être exploitée pendant des décennies.
NexGen a levé dans le cadre de son programme de rachats d’actions 130 millions de CAD depuis janvier, pour un total potentiel de 500 millions CAD. Le fonds de roulement atteint donc 400 millions de dollars, un niveau confortable.
Conclusion
Du fait, notamment, de son inclusion récente dans l’indice FTSE Global et dans l’ASX 300, en Australie, l’action NexGen Energy a bien résisté à la baisse enregistrée dans le secteur après le pic du cours au comptant de la livre d’U3O8 en janvier, autour de 107 dollars. L’évolution de son cours dépendra de l’avancée du projet Arrow, et plus particulièrement du feu vert du gouvernement fédéral ainsi que des annonces relatives au financement et aux contrats de vente. Nous conseillons de conserver l’action.
Conseil : conserver/attendre
Risque : élevé
Rating : 2C
Cours : 7,59 dollars
Ticker : NXE US
Code ISIN : CA65340P1062
Marché : NYSE
Capit. boursière : 4,1 milliards USD
C/B 2023 : –
C/B attendu 2024 : –
Perf. cours sur 12 mois : +98,2 %
Perf. cours depuis le 01/01 : +12 %
Rendement du dividende : –
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