Kinepolis est bien parti pour signer une année record
Le groupe n’a pas à se plaindre du premier semestre et nous semble pouvoir enregistrer des chiffres inédits cette année, même s’agissant de la fréquentation, portée par Barbie, Oppenheimer et quelques autres gros succès, mais également par une météo favorable (pluvieuse).
Le plus grand exploitant de salles de cinéma belge (au 30 juin: 111 cinémas, 1.156 écrans, environ 200.000 sièges) a connu un excellent premier semestre, qui contraste avec l’année dernière. Il a en effet accueilli 16,8 millions de visiteurs (dont 8,08 millions au premier trimestre), soit 22,8% de plus qu’un an plus tôt. Mais, vous le savez, nous préférons comparer la fréquentation avec celle de 2019, dernière année “normale” avant la crise sanitaire. Et elle a atteint 94,7% de celle de l’époque (97,9% au deuxième trimestre). Sur l’intégralité de l’année 2022, la fréquentation avait atteint 72,7% de celle de 2019. Nous serions tentés de dire qu’elle se rapproche donc toujours plus de ses niveaux d’avant-crise, ce qui ne serait pas faux, mais il faut préciser que le périmètre a changé: Kinepolis a désormais un pied aux Etats-Unis, compte cinq cinémas flambant neufs et a procédé à quatre acquisitions, depuis 2019. A périmètre comparable, la fréquentation atteint 75% de celle de 2019; la production hollywoodienne n’est elle aussi qu’aux ¾ de son niveau d’alors – elle devrait renouer avec ce dernier l’année prochaine.
Parmi les films qui ont porté la fréquentation, citons Super Mario Bros, le film, Les Gardiens de la Galaxie (3) et Avatar : La Voie de l’eau. L’on sait que Barbie et Oppenheimer, sortis en juillet, cartonnent aussi; ils porteront, eux, la fréquentation du second semestre.
Comme en outre les dépenses par visiteur ont continué d’augmenter, Kinepolis a vu son chiffre d’affaires (CA) atteindre 285,3 millions d’euros au premier semestre. Un record. C’est 25,1% de plus que l’an passé et 19,8% de mieux qu’en 2019, à la même période. Le flux de trésorerie d’exploitation (Ebitda) s’est accru de 20,1% (à 82 millions d’euros) et l’Ebitdal (l’Ebitda corrigé des contrats de location) a grimpé de 27,6% (à 64,3 millions d’euros). L’on constate néanmoins que la hausse des coûts d’exploitation (+37,3%) freine l’amélioration des marges. Quant à la baisse des charges financières et du taux d’imposition, elle a permis au résultat net de plus que doubler (+129%), à 20,8 millions d’euros, ou 0,77 euro par action. La dette financière nette déçoit pour sa part: elle n’a hélas diminué que de 0,2%, à 422,6 millions d’euros, par rapport à fin 2022 (423,5 millions). Le ratio dette financière nette/Ebitdal reste supérieur à 3 (3,2).
Kinepolis compte parmi nos favoris pour le second semestre car nous nous attendons à ce qu’il signe une année record, probablement aussi s’agissant de la fréquentation, puisque, outre les Barbie, Oppenheimer et autres gros succès, la météo lui est favorable (l’été est bien pluvieux). Par ailleurs, selon nous, le groupe continuera à croître par des acquisitions, ces prochaines années. L’action n’intégrant pas encore tous ces éléments positifs, elle est digne d’achat.
Conseil: acheter
Risque: moyen
Rating: 1B
Cours: 46,25 euros
Ticker: KIN BB
Code ISIN: BE0974274061
Marché: Euronext Bruxelles
Capit. boursière: 1,265 milliard EUR
C/B 2022: 43
C/B attendu 2023: 22
Perf. cours sur un an : -4%
Perf. cours depuis le 01/01: +14%
Rendement du dividende: 0,6%
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